L'attaque terroriste survenue lundi soir en plein centre de Vienne a fait quatre morts, ainsi qu'un assaillant, selon les autorités autrichiennes.
Six différents lieux ont été visés et plusieurs personnes ont été blessées notamment à proximité d'une synagogue. Quatre personnes sont décédées, deux hommes et deux femmes.
Le nombre exact d'assaillants n'est pas encore connu, et n'y a pas de preuve à ce stade de l'existence d'un deuxième assaillant, a déclaré mardi le ministre autrichien de l'Intérieur, au lendemain de l'attentat qui a fait quatre morts dans le centre de Vienne. Le visionnage des vidéos des lieux du crime n'a pas permis de confirmer qu'un second suspect a participé à l'attaque, a affirmé Karl Nehammer lors d'une conférence de presse. Auparavant, il avait assuré qu'au moins un autre suspect était en fuite.
L'ASSAILLANT A RÉUSSI À «TROMPER» LE PROGRAMME DE DÉRADICALISATION
Le terroriste tué par la police lundi soir était un sympathisant de Daesh. «C'est une personne radicalisée qui se sentait proche» du groupe terroriste, a précisé le ministre. «Lourdement armé», il était équipé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs qui s'est révélée factice
L'auteur a réussi à «tromper» le programme de déradicalisation et ceux qui étaient chargés de son suivi, a déploré le ministre autrichien de l'Intérieur. Kujtim Fejzulai avait été condamné en avril 2019 à 22 mois de prison pour avoir tenté de rejoindre la Syrie afin de s'enrôler au sein de Daesh mais il avait été libéré de manière anticipée, ce qu'a critiqué Karl Nehammer devant la presse. Le ministre a par ailleurs annoncé l'interpellation de 14 personnes et 18 perquisitions dans le pays en lien avec les attaques.
La police tchèque a indiqué avoir lancé des contrôles à la frontière avec l'Autriche. «La police mène des contrôles des véhicules et des passagers aux postes frontière avec l'Autriche, une mesure préventive à la suite de l'attaque terroriste à Vienne», a indiqué la police tchèque sur Twitter.
Im Bereich der #InnnerenStadt kam es zu mehreren Schusswechseln. Es gibt mehrere verletzten Personen. Wir sind mit allen möglichen Kräften im Einsatz. Bitte meiden Sie alle öffentlichen Plätze im Stadtgebiet.
— POLIZEI WIEN (@LPDWien) November 2, 2020
Les tirs ont éclaté en début de soirée, à quelques heures de l'entrée en vigueur du reconfinement. Le drame s'est déroulé en plein coeur de la capitale autrichienne, près d'une importante synagogue et de l'Opéra. «A ce stade, il n'est pas possible de dire si la synagogue» était la cible des tireurs, a déclaré Oskar Deutsch, le président de la communauté israélite de Vienne (IKG).
Interrogé sur une chaîne de télévision, un témoin raconte avoir vu «courir une personne avec une arme automatique, qui tirait sauvagement». Un échange de tirs nourri a suivi l'arrivée de la police sur les lieux. Une autre personne ayant assisté à la scène fait état «d'au moins 50 coups de feu».
Des policiers et des soldats ont été mobilisés pour protéger les bâtiments importants de la capitale, et les enfants ont été dispensés d'école ce mardi. «Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens», a affirmé le chancelier Sebastian Kurz.
L'attentat a suscité de nombreuses condamnations à travers le monde, à commencer par le président Emmanuel Macron.
Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au cœur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 2, 2020
«Ces attaques du mal contre des innocents doivent s'arrêter», a de son côté souligné le président américain Donald Trump. «Les Etats-Unis se tiennent aux côté de l'Autriche, de la France, et de l'Europe toute entière dans le combat contre les terroristes, dont les terroristes islamiques radicaux», a-t-il dit.