La mesure de trop ? Des heurts ont opposé vendredi soir à Naples la police à des centaines de manifestants protestant contre le couvre-feu nocturne et la menace d'un nouveau confinement pour juguler la flambée de contamination au coronavirus.
Vers 23h, au début du couvre-feu qui court chaque nuit jusqu'à 05h en Campanie, la région de Naples, plusieurs centaines de personnes, souvent jeunes, ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville.
Sous le hashtag #NapoliSiRibella, des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour défier le couvre-feu décrété à partir de vendredi soir, et également en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).
Tutta Napoli in rivolta! La popolazione protesta in massa contro il lockdown. Alle 23.00 scatta l'ordinanza del coprifuoco, le immagini sono in diretta: disobbedienza civile in corso. #RadioSavana pic.twitter.com/IeHeQMF3z9
— RadioSavana (@RadioSavana) October 23, 2020
#Italy #NapoliSiRibella pic.twitter.com/2l6oMRwgsc
— (@ThierryJFT) October 24, 2020
#Napoli #Naples #NapoliSiRibella pic.twitter.com/Q6d5PBUmUh
— GladioNeroBlu (@BluGladio) October 23, 2020
«Si tu fermes, tu payes», pouvait-on lire sur des pancartes de fortune brandies par des manifestants inquiets des conséquences économiques du couvre-feu et d'un nouveau confinement que le président de la région de Naples, Vincenzo De Luca, a annoncé vouloir imposer dès que possible.
«Nous sommes au bord de la tragédie, il faut un lockdown national», s'est alarmé Vincenzo De Luca alors que l'Italie a enregistré près de 20.000 nouveaux cas positifs au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, dont 2.300 en Campanie.
Si scientifiques et gouverneurs de régions le pressent de prendre des mesures urgentes, le Premier ministre Giuseppe Conte se dit pour l'instant opposé à un nouveau confinement généralisé.
L'Italie, que le confinement du printemps a précipité dans sa pire récession économique de l'après-guerre, comptabilise près de 500.000 cas positifs depuis le début de la pandémie, dont 37.059 décès, selon les chiffres du ministère de la Santé publiés vendredi.