Il s’agit d’un cas extrêmement rare. Des chirurgiens ont retrouvé dans le cerveau d’une jeune femme australienne un tas de larves de ténia.
La patiente de 25 ans avait consulté un médecin car elle souffrait de migraines à répétition et de troubles visuels. A l’issue de plusieurs examens, les médecins lui avaient alors diagnostiqué un kyste.
Mais lors de l’opération, il se sont aperçus que la grosseur visible sur les IRM était en réalité un amas de larves de vers solitaires, qui mesurait 8 millimètres, selon une étude de cas publiée dans The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene.
Une découverte que les chercheurs ont du mal à expliquer. En effet, la jeune femme, qui travaille en tant que serveuse dans un restaurant de Melbourne, n’avait pas quitté son pays.
Or, cette pathologie infectieuse, appelée neurocysticercose, se développe habituellement chez des personnes résidant dans certaines régions d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine, ou des voyageurs qui en reviennent.
Les ténias se transmettent via l’ingestion d'œufs de ténia, généralement présents dans la viande mal cuite de porc ou de bœuf. Une fois ingérés, les vers passent alors dans les vaisseaux sanguins et viennent se fixer sur certains organes, les tissus musculaires ou dans le cerveau.
Les chercheurs ont toutefois précisé que la patiente vit dans une région où plus de 10% des habitants sont nés en Asie. Ainsi, il est possible qu’elle ait été contaminée involontairement par des œufs libérés par une personne qui, elle, aurait récemment voyagé d’un l’une des régions touchées.
«Les cliniciens doivent être conscients qu'avec la facilité et la fréquence des voyages dans le monde, les maladies qui sont hautement endémiques dans de nombreuses régions du monde présentent un risque pour les habitants des pays à faible endémicité», ont conclu les auteurs.