Paranoïa ou règles à la hauteur du danger ? Le Kremlin a pris des mesures draconiennes pour protéger Vladimir Poutine d'une éventuelle contamination au coronavirus. Le président russe, âgé de 67 ans, ne prend aucun risque pour sa santé.
Ainsi, des tunnels amovibles qui diffusent du produit désinfectant ont été installés pour les visiteurs qui comptaient voir le président. Mais cette étape n'est pas la seule à être mise en place. Ainsi, selon le New York Times, depuis le début de la crise sanitaire, ceux qui doivent rencontrer Vladimir Poutine doivent passer deux semaines en quarantaine avant que cela ne puisse se produire.
Parmi les personnes concernées par cette mesure : des vétérans de la Seconde guerre mondiale, venus pour une cérémonie célébrant la victoire russe sur l'Allemagne nazie en juin dernier. Les mesures sont si strictes que presque toutes les réunions se font par visioconférence et que les journalistes qui couvrent actuellement la présidence de Vladimir Poutine n'ont pas vu le président en personne depuis mars dernier.
Un effort pour le protéger qui contraste avec la levée des mesures sanitaires dans le pays depuis plusieurs mois. À tel point que le 1er octobre, le bilan des contaminations quotidiennes avait atteint un record depuis le 12 juin dernier.
Cependant, le New York Times explique dans son article que certains dénoncent une certaine forme de paranoïa. Ainsi, les opposants du président assurent qu'il est devenu trop inquiet pour sa sécurité après sa carrière en tant qu'espion pour le KGB. Dimitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a récemment indiqué qu'un retour à la normale pourrait intervenir dans un futur plus ou moins proche. Tout dépendra de la date à laquelle celui-ci se fera vacciner. La Russie proclame en effet être en avance sur le reste du monde concernant la sortie d'un vaccin contre le Covid-19, mais plusieurs scientifiques ont mis en doute la validité des données fournies par les études en question.