En Inde, cinq policiers ont été suspendus. Ils sont soupçonnés d'avoir couvert le viol collectif d'une jeune femme qui a par la suite succombé à ses blessures. L'affaire a suscité l'indignation et est à l'origine de plusieurs manifestations dans tout le pays.
La victime, une jeune femme de 19 ans issue de la caste des «intouchables», les plus défavorisés du pays, était sortie chercher du fourrage près de son village de Bool Garhi (Uttar Pradesh). Elle aurait été attaquée par plusieurs hommes de la caste la plus haute, qui l'ont laissée baignant dans son sang et paralysée à cause de ses blessures au cou et à la moelle épinière. Elle est décédée quelques jours plus tard à l'hôpital et quatre hommes ont par la suite été interpellés.
Depuis la révélation de cette affaire - et celui d'une autre jeune femme violée par deux hommes et décédée ce jeudi - la police locale a été fortement critiquée : d'abord pour avoir incinéré le corps de la jeune victime au beau milieu de la nuit contre la volonté de sa famille, puis pour avoir soutenu malgré l'examen clinique qu'elle n'avait pas été violée, et enfin pour avoir encerclé le village pour empêcher journalistes, politiciens et manifestants d'y accéder.
Ce vendredi soir, le chef de l'Etat de l'Uttar Pradesh a finalement annoncé la suspension du chef de la police locale et de quatre autres officiers. Il a précisé que la famille de la victime, les accusés et les policiers suspendus devront tous passer au détecteur de mensonge et subir des tests afin de vérifier qu'ils n'étaient pas sous l'emprise de drogues.