C'est la troisième fois cette année. La Station spatiale internationale (ISS) a été contrainte de dévier de sa trajectoire, mardi 22 septembre, pour éviter une collision avec un débris d'une ancienne fusée japonaise.
Au moment de la manoeuvre, les membres de l'équipage, deux Russes et un Américain, ont rejoint la partie russe de l'ISS pour être plus proches de la capsule Soyouz en cas d'évacuation en urgence. Ce qui n'a finalement pas été nécessaire.
The @Space_Station has maneuvered 3 times in 2020 to avoid debris. In the last 2 weeks, there have been 3 high concern potential conjunctions. Debris is getting worse! Time for Congress to provide @CommerceGov with the $15 mil requested by @POTUS for the Office of Space Commerce.
— Jim Bridenstine (@JimBridenstine) September 22, 2020
Selon la Nasa, le débri est passé à 1,39 kilomètre de la station. L'orbite de cette dernière a malgré tout été élevée en allumant les propulseurs d'une capsule cargo russe (Progress) amarrée à l'ISS. La Station spatiale internationale culminait alors à 435 km au dessus des océans, contre 421 km avant l'opération.
Cette décision a été prise par précaution car à une vitesse de 27.500 km/h la moindre collision, même avec un petit objet, peut faire d'importants dégâts. Entre 1999 et 2018, l'ISS a connu 25 manoeuvres d'évitement de ce genre.
«Les débris empirent !», s'alarme Jim Bridenstine. Sur Twitter, l'administrateur de la Nasa interpelle le Congrès américain et réclame 15 millions de dollars pour permettre au Bureau du commerce spatial de renforcer la surveillance des objets en orbite. Et empêcher les embouteillages spatiaux.