Le genre de déclaration qui pourrait lui coûter sa place. Christopher Wray, directeur du FBI, a alerté le Congrès américain quant à des tentatives d'ingérences russes pour l'élection présidentielle du 3 novembre prochain.
«Il y a un consensus de nos services de renseignements pour dire que la Russie continue d'essayer d'influencer nos élections en 2020», a-t-il ainsi témoigné. Pour rappel, le Kremlin est accusé d'avoir influé le résultat du précédent scrutin présidentiel américain en 2016, en utilisant notamment les réseaux sociaux et du hacking. Facebook et Twitter ont récemment expliqué que des actions de déstabilisation avaient à nouveau lieu sur leurs plate-formes.
Cependant, Donald Trump réfute ces accusations, pensant qu'il s'agit d'un «canular». Il n'a d'ailleurs pas hésité à attaquer Christopher Wray sur les réseaux sociaux après son témoignage. «Mais Chris, tu ne vois pas l'activité de la Chine, alors qu'elle représente un danger plus important que la Russie, Russie, Russie», a-t-il ainsi tweeté. À noter qu'il a profité de la situation pour critiquer le vote par correspondance, l'un des autres points de crispation de la campagne.
But Chris, you don’t see any activity from China, even though it is a FAR greater threat than Russia, Russia, Russia. They will both, plus others, be able to interfere in our 2020 Election with our totally vulnerable Unsolicited (Counterfeit?) Ballot Scam. Check it out! https://t.co/mH3vrHWvS8
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) September 18, 2020
«La Russie et la Chine pourront tous deux, et bien d'autres, interférer dans nos élections grâce à ce scrutin frauduleux et totalement vulnérable», conclut-il. Donald Trump répète en effet depuis plusieurs semaines que le vote par correspondance ne devrait pas être autorisé à cause de risques de fraude. Cependant, les études locales et nationales sur ce sujet n'ont pas permis de confirmer les craintes du président américain.
La situation pourrait rapidement devenir explosive, car Donald Trump n'hésite pas à se débarrasser des personnes dont il n'est pas satisfait, y compris à la tête du FBI. En 2017, il avait limogé son directeur James Comey en lui reprochant sa gestion du dossier des emails d'Hillary Clinton. Les opposants du républicain ont en revanche vu une attaque directe contre l'institution, puisque le FBI était en charge de l'enquête sur les liens entre la Russie et Donald Trump. Les jours de Christopher Wray à son poste sont-ils donc déjà comptés ?