En Chine, 3.245 personnes ont été infectées par une bactérie, la brucellose, qui s'était échappée l'été dernier des locaux d'une société pharmaceutique dans la ville de Lanzhou.
Selon le média en ligne Pengpai, l'incident a commencé le 24 juillet 2019 et a duré plusieurs semaines. Une société biopharmaceutique fabricant des vaccins vétérinaires et référencée par le ministère chinois de l’Agriculture chinoise, a utilisé, dans le cadre de sa production de vaccins contre la brucellose, des désinfectants périmés. Un grave manquement qui a entraîné une conséquence immédiate : la stérilisation incomplète des émissions de vapeurs résiduelles rejetées dans l'atmosphère et transportées, de fait, par le vent.
A l'époque, les autorités avaient réagi et s'étaient montrées rassurantes : «L’aérosol formé par les gaz résiduels contenant des bactéries ne peut voyager dans l’air que sur une distance limitée, et la dose est également faible», avaient-elles écrit, promettant «qu'il n’y aurait pas un grand nombre de personnes contaminées».
Mais, après que de nombreuses victimes ont été recensées, l'usine a décidé de sanctionner huit personnes jugées responsables de l'incident et annoncé une indemnisation pour les personnes touchées.
Maladie animale transmissible à l'homme, la brucellose provoque de fortes fièvres, des courbatures, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires. Surtout présente en Chine dans les années 1980, elle a depuis reculé grâce au développement d'un vaccin et au travail de prévention effectué par les organisations sanitaires. En Bosnie, environ 1000 personnes avaient été infectées.
des cas en Haute-Savoie
En France, une importante résurgence de la brucellose avait été constatée dès 2016 parmi les bouquetins du massif de Bargy (Haute-Savoie). Alors que la préfecture avait autorisé l'abattage des bêtes, la justice avait annulé cette décision en août dernier, lui demandant d'étudier d'autres solutions. Parmi elles, la ségrégation spatiale des animaux fait l'unanimité au sein des associations écologiques.