Une rafale de critiques contre Donald Trump. Après la mort d'un homme samedi à Portland en marge d'affrontements entre des manifestants antiracistes et des partisans du président américain, les démocrates ont accusé le locataire de la Maison Blanche d'encourager la violence à travers son discours martial.
A l'image du candidat à la présidentielle Joe Biden, pour qui Donald Trump «attise les flammes de la haine et de la division» et «utilise la politique de la peur pour mobiliser ses partisans». «Il encourage imprudemment la violence», a dénoncé l'ancien vice-président de Barack Obama dans un communiqué dimanche. «Peut-être croit-il que tweeter sur la loi et l'ordre le rend fort, mais son incapacité à appeler ses partisans à cesser de chercher le conflit est révélatrice de sa faiblesse.»
Donald Trump has been president for almost four years.
The temperature in the country is higher, tensions run stronger, divisions run deeper.
And all of us are less safe because he can’t do the job of the American president.— Joe Biden (@JoeBiden) August 30, 2020
Directement visé par des tweets vindicatifs de Donald Trump dimanche, l'accusant d'être responsable des heurts en ayant refusé de faire appel à la Garde nationale, le maire de Portland, Ted Wheeler, s'est adressé au chef d'Etat américain au cours d'une conférence de presse dimanche. «Vous demandez-vous sérieusement, Monsieur le président, pourquoi c'est la première fois depuis des décennies que l'Amérique connaît ce niveau de violence ? C'est vous qui avez créé la haine et la division», a fustigé l'édile démocrate.
Ted Wheeler, the wacky Radical Left Do Nothing Democrat Mayor of Portland, who has watched great death and destruction of his City during his tenure, thinks this lawless situation should go on forever. Wrong! Portland will never recover with a fool for a Mayor....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 30, 2020
Dans les rangs démocrates, les témoignages de ce genre se sont multipliés toute la journée de dimanche, au lendemain de la mort par balles d'un militant d'extrême droite à Portland venu participer à un rassemblement pro-Trump, qui s'est transformé en confrontation violente entre supporters du président américain et partisans du mouvement Black Lives Matter. Cette ville de l'Oregon est le théâtre de manifestations quotidiennes contre les violences policières depuis la mort de George Floyd en mai dernier. L'affaire Jacob Blake, un autre Afro-Américain grièvement blessé par balles par un policier à Kenosha (Wisconsin) le 23 août, a ravivé les protestations.
«Loi et ordre !»
Si Donald Trump est au centre des accusations, c'est en raison de son discours sécuritaire extrêmement ferme depuis le début des manifestations contre le racisme et les violences policières, centré sur le rétablissement de l'ordre. Très régulièrement, le président américain tweete ces trois mêmes mots, «Loi et ordre !», qualifiant les manifestants de «voyous» ou d'«anarchistes» et prenant toujours parti pour la police, dans un contexte de très forte défiance vis-à-vis de cette institution.
LAW & ORDER!!!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 30, 2020
Dimanche, il a partagé une vidéo montrant certains de ses partisans faisant usage de gaz poivré et de balles de paintball contre les manifestants antiracistes, et liké un tweet qualifant Kyle Rittenhouse, un adolescent accusé d'avoir tué deux manifestants à Kenosha, de «bon exemple de pourquoi j'ai décidé de voter pour Trump». Les démocrates reprochent à Donald Trump de vouloir de nouveau mettre de l'huile sur le feu en se rendant mardi à Kenosha, la ville de l'affaire Jacob Blake, officiellement pour «examiner les dégâts causés par les émeutes».
The big backlash going on in Portland cannot be unexpected after 95 days of watching and incompetent Mayor admit that he has no idea what he is doing. The people of Portland won’t put up with no safety any longer.The Mayor is a FOOL. Bring in the National Guard! https://t.co/bM6ypak94t
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 30, 2020