Malgré plus de 114.000 morts, le président brésilien Jair Bolsonaro a reçu lundi 24 août des médecins qui acceptent de prescrire l’hydroxychloroquine, lors d’un événement nommé «le Brésil est en train de vaincre le Covid-19».
Si Jair Bolsonaro reconnaît que l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour soigner le virus n’a pas encore été prouvée scientifiquement, il encourage tout de même son utilisation. Le président affirme que plus de 200 fonctionnaires du palais présentiel ont été soignés grâce à ce médicament, ainsi qu’une dizaine de ministres du gouvernement.
Lors de cet événement, les médecins ont eux aussi promu l’usage de la chloroquine dans le traitement du Covid-19. «Peuple brésilien, n’ayez pas peur de ce médicament !», a déclaré un médecin sur place, rapporte le journal Folha de São Paulo.
A la fin de son discours, le président a tenu à remercier ces médecins : «Vous avez sauvé des milliers et des milliers de vies au Brésil. Si l’hydroxychloroquine n’avait pas été politisée, beaucoup d'autres de vies auraient pu être sauvées», a-t-il déclaré.
En plus de la chloroquine, c’est très certainement son «passé d’athlète» qui lui a permis de guérir du Covid-19, selon ses déclarations de mars dernier, qui avaient par ailleurs beaucoup fait réagir. Ce lundi, Bolsonaro a donc tenu à répondre, en s’en prenant une nouvelle fois à la presse : «Concernant cette histoire d’athlète : les journalistes se moquent, mais quand l’un de ces gros c... attrape le virus, ses chances de survie sont bien moindres. Ils n’utilisent leur stylo qu’avec malveillance», s’est-il emporté.
La veille, dimanche 23 août, il avait menacé un journaliste de le frapper au visage après une question sur une affaire de corruption à laquelle sa femme, Michelle Bolsonaro, serait mêlée.