Principal opposant au président russe Vladimir Poutine, Alexeï Navalny a été admis en soins intensifs, dans un état grave, jeudi 20 août. La thèse de l'empoisonnement, notamment évoquée par sa porte-parole, semble démentie par les premières analyses du malade : aucun poison n'a été détecté.
Anatoli Kalinitchenko, le vice-directeur de l'hôpital des urgences n°1 d'Omsk, en Sibérie, où l'opposant a été admis, a indiqué que le sang et les urines d'Alexeï Navalny ne présentaient pas de «traces d'une telle présence».
Сегодня в аэропорту Омска экстренно сел самолёт S7 из-за того, что у Алексея Навального, который в это время находился на борту, резко ухудшилось самочувствие.
У него токсическое отравление pic.twitter.com/H5TXd6ZEQs— Штаб Навального в Омске (@teamnavalny_om) August 20, 2020
Précisant que la loi l'empêchait d'énoncer le diagnostic du malade, il a néanmoins affirmé : «Nous ne croyons pas qu'il ait souffert d'un empoisonnement».
Une ONG espérant rapatrier Alexeï Navalny en Allemagne a affreté un avion médicalisé à Omsk mais l'état du patient, encore jugé «instable», ne permet pas son transfert à l'étranger.
L'opposant russe, avocat de profession, était dans un avion, jeudi 20 août, lorsqu'il a été pris d'un malaise. L'appareil a dû atterir en urgence alors que son état se dégradait, afin de le conduire rapidement à l'hôpital. Il a été placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel.
La thèse de l'empoisonement a rapidement été évoquée sur Twitter par sa porte-parole qui suggérait alors que «quelque chose» avait été «mélangé à son thé».
Selon elle, Alexeï Navalny a déjà été victime d'un empoisonnement, il y a un an, alors qu'il était emprisonné. Cet avocat est régulièrement interpellé et condamné à de la détention en raison de son opposition farouche au Kremlin.