Le temps est compté pour l'île Maurice. Sous la menace de milliers de litres de carburant s’évacuant du vraquier Wakashio, le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a déclaré «l’état d’urgence environnemental».
Il a également annoncé la tenue d'une réunion de crise ce dimanche avec les autorités concernées.
Les mauvaises conditions climatiques ont retardé les opérations de pompage des réservoirs du vraquier échoué à une centaine de mètre des côtes, a rapporté la 1ère Réunion. De plus, Maurice ne dispose pas de l’équipement nécessaire a précisé le média ultramarin.
La population se mobilise
Un premier remorqueur est arrivé de la Réunion et deux autres sont attendus dont un en provenance d’Inde. Un autre navire de Grèce est lui aussi attendu au plus vite pour participer au pompage du carburant.
Pendant ce temps, des milliers de personnes ont afflué dimanche sur la côte sud-est pour participer à sa protection. «Les gens ont compris qu'il fallait qu'ils prennent les choses en main pour protéger la faune et la flore», a affirmé à l'AFP Ashok Subron, un militant écologiste venu de la cité voisine de Mahébourg.
Un navire de la marine française, Le Champlain, est parti samedi pour Maurice, tandis qu'un avion des forces aériennes devait effectuer deux rotations au-dessus du site du déversement, tous deux équipés d'équipements de lutte antipollution spécialisés et ayant des experts à leur bord.
Le Japon a annoncé de son côté l'envoi d'une équipe de six experts pour travailler aux côtés des secours français et locaux.