Le 6 août 1945, un bombardier américain B-29 larguait la première bombe atomique de l'Histoire sur Hiroshima. Trois jours plus tard, une nouvelle ogive visait cette fois Nagasaki.
Deux drames qui ont fait entre 150 000 et 250 000 morts au Japon, et ont marqué la planète entière.
Mais si «Little Boy» et «Fat Man» ont été les deux seules armes nucléaires utilisées en temps de guerre, la recherche dans le domaine n'a eu de cesse de progresser, et avec elle la puissance des ogives. Si bien qu'en soixante-quinze ans celle-ci a été multipliée par plus de 50.
La puissance explosive des armes nucléaires est exprimée en kilotonnes de TNT (kt TNT). «Little Boy», la bombe larguée sur Hiroshima en 1945, était de 15 kt TNT. Sa grande sœur «Fat Man», qui a détruit Nagasaki, atteignait elle 22 kt TNT.
Aujourd'hui, l'arsenal nucléaire des différentes nations s'est étoffé. Ainsi, les Etats-Unis disposent de plus de 300 ogives thermonucléaire W88, d'une puissance d'environ 455/475 kt TNT. Une force de frappe d'autant plus impressionnante que 8 de ces ogives peuvent être embarquées dans un missile de type Trident II.
De son côté, la Russie possède plusieurs Topol SS, dont la puissance avoisine les 800 kt TNT.
Vous trouverez plus d'infographie sur Statista
Des bombes encore plus destructrices, désormais retirées des arsenaux de chaque pays, ont toutefois été testées par le passé. «Castle Bravo», l'arme nucléaire la plus puissante jamais utilisée par les Américains, et larguée sur l'atoll de Bikini en 1954, développait 15 000 kt TNT, soit mille fois plus que celles utilisées au Japon.
Mais la plus puissante a été l'œuvre de l'URSS. Avec ses 50 000 kt TNT, la «Tsar Bomba», lâchée en 1961 dans l'Arctique russe, représente l'apogée de la course à l'armement nucléaire entre Moscou et Washington. Si elle avait été larguée sur Paris, elle aurait eu des répercussions sur l'Ile-de-France entière, et même au-delà.