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Coronavirus : l'Iran mentirait sur le nombre de morts et en dénombrerait 3 fois plus

L’Iran dénombre officiellement 17.405 décès ce lundi 3 août.[STR / AFP]

Selon une enquête de la BBC, les autorités iraniennes ne dévoileraient pas le nombre réel de morts liées au coronavirus. Le 20 juillet, le pays aurait dénombré près de 42.000 décès, alors qu'officiellement il n'en recense que 14.405.

C'est le service persan de la radio britannique qui a dévoilé l'affaire, après avoir eu accès à des chiffres officiels mais tenus secrets par le gouvernement iranien. Des données également biaisées dans le décompte des personnes infectées. Les chiffres seraient en effet deux fois plus importants : 451.024 contre 278.827.

Le premier mort annoncé un mois plus tard

Le ministère de la Santé aurait aussi tenté de cacher la date exacte du premier mort du Covid-19 dans le pays, qui remonterait au 22 janvier, alors que l'annonce officielle a été faite un mois plus tard. 52 personnes seraient décédés du coronavirus entre ces 28 jours.

Au quatre coins de la planète, les spécialistes s'accordent à dire que les bilans quotidiens ne peuvent être exacts, notamment à cause de moyens limités en termes de dépistage. Mais ce que rapporte la BBC, c'est que l'Iran serait prête à cacher délibérément une partie de ses morts en ayant en sa «possession le nombre total de décès» afin de minimiser l'ampleur de la crise sanitaire.

De son côté, le ministre de la Santé a rappelé que les bilans nationaux étaient «transparents» et «loin de tout écart». De nombreux médecins locaux ont pourtant pointé du doigt le gouvernement pour le manque d'aide et de moyens alloués au secteur de la santé, en plein coeur de la pandémie qui tue encore plus de 200 personnes chaque jour dans le pays.

Un pays déjà en crise avant l'épidémie

En Iran, le début de l'épidémie a coïncidé avec l'anniversaire de la Révolution islamique de 1979 et des élections parlementaires. Deux évènements importants pour la République islamique afin de redorer sa cote de popularité, au plus bas auprès de sa population. Ali Khamenei, le guide suprême, a ensuite profité du contexte pour accuser certains de vouloir utiliser le coronavirus pour saper les élections, qui finalement ont connu un taux de participation très faible.

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