La hausse de températures en Arctique modifie en profondeur les écosystèmes. Le continent connaît actuellement une forte hausse de sa population d'araignées-loups, comme le révèlent des chercheurs danois.
Egalemetn appelées Pardosa Glacialis, ces araignées se sont mises à pondre deux fois par an, contre une seule fois auparavant, comme le détaille l'étude publiée par l'Université d'Aarhus et publiée par la revue Proceedings of the Royal Society B.
Confrontées jusqu'à présent au manque de ressources dans l'environnement glacial de l'Arctique, les araignées-loups profitent en effet du réchauffement des températures qui allonge la période durant laquelle plantes et insectes sont disponibles pour l'alimentation.
«Nous avons pu démontrer que la fonte des neiges printanière devenant plus précoce, une plus grande proportion de Pardosa Glacialis est capable de produire une deuxième ponte et que ce phénomène augmente avec le temps», écrivent les chercheurs, qui ont placé des pièges entre 1996 et 2014 pour capturer les araignées et compter les oeufs qu'elles portent sur elles. «Une fonte des neiges plus précoce permet aux femelles de pondre une première fois plus tôt et leur donne suffisamment de temps pour produire une deuxième couvée avant la fin de la saison», explique l'étude.
La forte hausse des populations d'araignées-loups en Arctique pourrait à terme perturber fortement l'écosystème, l'arachnide se situant au sommet de la chaîne alimentaire dans la zone. Les espèces qui constituent leurs proies pourraient ainsi voir leurs effectifs fondre comme les glaces de la banquise.