La conquête vers Mars est lancée. Initialement, cinq missions spatiales devaient être lancées en juillet et en août en direction de mars. Une coordination des agences spatiales internationales qui ne doit rien au hasard.
Les agences profitent de l’actuelle distance réduite au maximum entre la Terre et Mars : à peine 55 millions de kilomètres l'une de l'autre, contre environ 76 millions de km en moyenne. Ce qui représente un voyage d’une durée comprise entre 6 et 7 mois.
«L'exploration spatiale est une source de fierté nationale, a précisé Carter Palmer, spécialiste de l’espace au cabinet américain Forecast International auprès de l’AFP. L'ambition est également d'améliorer les connaissances de l'humanité vis-à-vis de Mars».
Une fenêtre tous les 26 mois
«On ne peut partir que tous les 26 mois, sinon le soleil, la Terre et Mars ne sont pas alignés, a précisé Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (CNES). La précédente fenêtre était en mars 2018 et la suivante sera en septembre 2022». Cette fenêtre de tir ne survient que tous les 26 mois car la Terre et Mars ne tournent pas à la même vitesse autour du soleil. Si la planète Bleue met 365 jours pour un tour complet, 687 jours terrestres sont nécessaires à la planète Rouge pour faire le tour du soleil.
Les équipes spatiales ont donc jusqu’au 15 août pour profiter de cette fenêtre ou ils devront patienter jusqu’en 2022 dans cette course à la conquête de Mars. Un report pèse également sur le plan financier car le matériel doit être entretenu et de nouveau vérifier jusqu'au lancement.
Lundi, les Émirats ont lancé la mission Al-amal (Espoir), envoyant la première sonde spatiale arabe dans l’espace. Cette sonde devrait atteindre l’orbite de Mars en février prochain pour réaliser une photographie complète de l’atmosphère martienne durant deux ans.
La Chine a lancé ce jeudi 23 juillet la mission Tianwen-1 (Questions au ciel). Le projet est de faire atterrir sur la planète Rouge un petit robot (un rover) qui va explorer la surface pendant 90 jours.
Le 30 juillet, ça sera au tour des États-Unis de lancer leur programme Perseverance. Les Américains comptent aussi déployer un rover sur la planète voisine avec comme projet de ramener des échantillons de roche sur Terre.
Deux autres missions devaient partir cet été pour Mars. Elles ont été reportées car leur préparation a été gênée par la pandémie de coronavirus : ExoMars pour l’Agence spatiale européenne et Roscosmos pour l’agence spatiale russe. «Des tâches nécessitaient que les équipes travaillent de façon proche», a précisé Jean-Yves Le Gall.