Les pays de l’UE se sont entendus mardi 21 juillet sur un plan de relance de 750 milliards d’euros. Les 27 vont maintenant devoir trouver comment financer ce plan.
Pour rembourser l’emprunt sans augmenter les contributions des États, l’UE compte sur la création de nouvelles sources de revenus. Mardi soir sur TF1, Emmanuel Macron a assuré que «ce n’est pas le contribuable français qui paiera cette dette» et que trois taxes étaient étudiées.
Pour le moment, une seule taxe est actée. Il s'agit de celle sur le plastique non-recyclé qui sera applicable dès le 1er janvier 2021. Elle porte sur les déchets d’emballage en plastique non recyclés à hauteur de 80 centimes par kilo.
Comme le précise Marianne, les autres taxes sont pour le moment à l’état de piste. Tout d’abord, la taxe sur les géants du numérique, en négociation depuis près de deux ans, n'a connu aucune avancée majeure pour le moment.
Après la suspension de sa propre «taxe GAFA» pour l’année 2020, suite aux menaces de Donald Trump de taxer à son tour des produits français, la France est en négociation avec d’autres pays dont les États-Unis, dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) afin de taxer les géants du numérique comme Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA).
La Commission européenne présentera ses propositions pour le premier semestre 2021 et une introduction de la taxe est espérée pour début 2023 au plus tard.
Un système de taxe carbone ajustée aux frontières de l’UE, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2023 au plus tard, est également espérée. Il est cependant à craindre une hausse du prix des produits qui seront taxés par cette mesure. Selon LSA, sur le plan européen, cette taxe concernerait les produits importés et les multinationales.
D’autres taxes, comme une réforme du système de quotas d’émissions de CO2 et la création d’une taxe sur les transactions financières (TTF), sont encore au stade de l'étude.