Une étude qui alerte les associations de défenses des droits LGBT+. Des scientifiques américains ont révélé une vaste enquête sur la santé mentale de la communauté aux Etats-Unis, révélant un profond mal-être chez les jeunes.
En tout 40.000 personnes âgées de 13 à 24 ont été interrogées, explique Têtu qui relaie l'étude du Trevor Project. 40% de ces jeunes ont expliqué avoir «sérieusement envisagé le suicide» sur l'année écoulée, alors que 68% d'entre eux assurent avoir des symptômes d'angoisse généralisée. De quoi insister sur la situation compliquée que traversent les jeunes LGBT+ dans le pays, certainement accentuée par la crise du coronavirus.
«De nombreux jeunes ont été coupés de leurs soutiens habituels et ne pouvaient plus se tourner vers des associations, des amis ou n’importe qui les aidaient», déclare d'ailleurs Amit Paley, le directeur général du Trevor Project. Or, comme le souligne Têtu, il n'est déjà pas nécessairement évident d'obtenir de l'aide psychologique en temps normal. «On a constaté une augmentation importante de la demande de nos services de crise qui ont été jusqu’à doublé par rapport à une période normale», explique Amit Paley.
En France, aucune étude de cette ampleur ne permet de mettre en évidence un phénomène similaire. Cependant, en février dernier, une enquête sur l'état d'esprit des LGBT+ dans le milieu professionnel hexagonal montrait que 53% des interrogés avaient eu des pensées suicidaires sur l'année écoulée, notamment à cause d'agressions, insultes, moqueries ou mises à l'écart homophobes.