Des documents judiciaires cruciaux dans l’affaire George Floyd ont été rendus publics ce mercredi, mettant en lumière les conditions de son arrestation, au-delà des images qui ont circulé dans le monde entier.
La retranscription des images tirées des caméras individuelles des policiers montre que George Floyd a supplié les agents de ne pas le faire monter dans le véhicule car il était claustrophobe. Alors que les policiers tentaient de le faire monter de force, le quadragénaire hurlait qu’il ne pouvait pas respirer et qu’il «allait mourir».
«Vous allez me tuer», a-t-il ajouté alors qu’il était menotté et coincé à côté de la voiture.
«Arrête de crier»
Ce à quoi Derek Chauvin, l’officier accusé du meurtre de George Floyd, lui a répondu, en criant à son tour : «Alors arrête de parler, arrête de crier. Ca nécessite une sacrée quantité d’oxygène de parler».
Après quoi, George Floyd a tout de même été placé dans la voiture de police. Selon les documents judiciaires, cités par la BBC, l’officier Thomas Lane raconte que la victime était alors très agitée, se balançant d’avant en arrière.
L’Afro-Américain a alors été sorti du véhicule avant de tomber sur le sol. Il continuait à crier, mentionnant sa mère et ses enfants. «Je suis mort», a-t-il également lancé.
Alors que George Floyd répétait qu’il ne pouvait pas respirer, Thomas Lane, qui était sur lui avec Derek Chauvin, a proposé de le faire basculer sur le côté. Demande refusée par Derek Chauvin.
La suite, filmée par une passante, est connue de tous. George Floyd a succombé pendant l’interpellation, suscitant une onde de choc dans le monde entier et déclenchant une vague de protestation contre les violences policières et le racisme.
Ces documents ont été déposés par les avocats de Thomas Lane afin de montrer qu’il avait tenté de venir en aide à George Floyd et donc obtenir l’abandon des poursuites pour complicité de meurtre.