Un avant-goût ? Alors que la Chine vient d'imposer une loi sur la sécurité à Hong Kong, largement critiquée par les mouvements pro-démocratie, des centaines de personnes ont été arrêtées.
Au moins 370 se sont retrouvées entre les mains de la police, dont au minimum 10 qui violaient la nouvelle loi. Mise en place le 1er juillet, date commémorative de la rétrocession du territoire à la Chine vingt-trois ans auparavant, le texte législatif permet notamment d'augmenter la capacité des forces de l'ordre à interpeller et inculper les dissidents.
Plus précisément, il vise donc à lutter contre ce qui est considéré comme : «séparatisme, subversion du pouvoir de l’État, terrorisme et collusion avec des forces étrangères pour nuire à la sécurité de l’État». Des crimes qui peuvent entraîner des peines allant jusqu'à la prison à vie. L'opposition estime donc que la loi restreint la liberté d'expression, au profit d'une domination plus importante de Pékin sur Hong Kong. Parmi les premières mesures claires : tous les drapeaux, chants et slogans réclamant l'indépendance sont considérés comme illégaux.
Des réactions à l'étranger
C'est d'ailleurs lors de manifestations contre la loi que des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu, et que les arrestations ont été prononcées. Côté policier, les autorités ont fait état de 7 blessés, dont un qui a été poignardé au bras.
Pour éviter de se faire poursuivre trop rapidement, des groupes d'opposition pro-démocratie s'étaient dissous juste avant le vote chinois. Certains pensent d'ores et déjà à quitter le territoire pour ne pas risquer l'arrestation. Les 27 pays membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dont la France et l'Allemagne, ont condamné la promulgation de cette loi. De son côté, le Royaume-Uni a assuré qu'il allait étendre l'accès à la citoyenneté britannique pour les habitants de Hong Kong, ce qui a provoqué la colère de la Chine ce 2 juillet.