En raison de leurs croyances et des valeurs qu'ils prônent, des athées et des humanistes font face à la discrimination et aux persécutions dans plusieurs pays, selon une enquête publiée jeudi.
«Ce rapport met en lumière la violence ciblée, le harcèlement continu et la discrimination sociale auxquels sont confrontés les humanistes dans de nombreux pays, a confié au Guardian Gary McLelland, directeur d’Humanists International, qui a publié l’étude. Il ouvre la porte à des conversations sur la meilleure façon de protéger les humanistes du monde entier».
Cette enquête a été réalisée sur la base de 76 témoignages issus de Colombie, d’Inde, d’Indonésie, de la Malaisie, du Nigéria, du Pakistan, des Philippines et du Sri Lanka.
Dans ces pays, des personnes sont stigmatisées et certaines femmes sont mariées de force car elles refusent la religion majoritaire, font la promotion des Droits de l’Homme ou des valeurs démocratiques.
Ces États ont étoffé leur appareil juridique pour lutter contre les humanistes et les athées en appliquant la criminalisation du blasphème et de l’apostasie, l'isolation sociale ou encore des discriminations. Dans beaucoup de ces pays, des violences physiques et verbales ont lieu en tout impunité à leur égard.
Au Pakistan, des «filles et des femmes issues de groupes de croyance minoritaires sont souvent obligées de se marier dans des familles musulmanes», indique notamment le rapport.
«Ce qui est clair, c'est que toutes les lois et politiques qui criminalisent le "blasphème" devraient être abrogées», a conclu le directeur d’Humanists International.