Une réponse à Donald Trump ? Quelques semaines après la première sortie du président américain assurant qu'il voulait placer les antifas sur la liste des organisations terroristes, une pétition demande que le Ku Klux Klan soit également considéré comme tel.
Et il n'aura pas fallu longtemps pour que cette demande soit très largement suivie. Postée sur le site change.org au 1er juin dernier, la demande comptabilise 1,4 millions de signataires au 14 juin. «Depuis la création du KKK en décembre 1865, ils ont terrorisé des citoyens américains pour leur couleur de peau et leurs opinions politiques. Ce groupe a une longue histoire de meurtre et d'intimidation basée sur la couleur ou la religion. Le KKK a lynché 3.446 Noirs et 1.297 Blancs selon les recherches de l'Institut Tuskegee», explique le créateur de la pétition sur la page internet de celle-ci.
Ce n'est pas la première fois que la question se pose aux Etats-Unis. Lors d'une audience au Congrès en juin 2019, Alexandria Ocasio-Cortez avait demandé à des représentants du FBI pourquoi les auteurs de tueries comme celle dans une église de la communauté noire de Charleston n'étaient pas inculpé de terrorisme domestique, contrairement à Omar Mateen, un Américain agissant au nom de Daesh qui avait tué 49 personnes dans une boîte de nuit à Orlando.
Les manifestations toujours autorisées
Ce dernier était lié à une organisation terroriste qui n'était pas originaire des Etats-Unis et qui menace la sécurité du pays, avait répliqué le FBI, expliquant que les lois actuelles ne donnent pas de statut pour agir de la même manière pour les actes des suprémacistes blancs. Dans ce cas, ils sont accusés de «crimes haineux».
Quand Donald Trump s'est exprimé sur les antifas, qui ne correspondent pas non plus à la définition actuelle du terrorisme domestique, beaucoup ont donc estimé que les réserves du FBI sur le Ku Klux Klan ne tenaient plus. À l'heure actuelle, les membres du KKK peuvent toujours manifester et propager leurs idées en étant protégés par le 1er amendement de la Constitution, qui leur promet la liberté d'expression. Et à moins d'un changement radical dans les textes, ce qui prendrait un certain temps, cela ne semble pas sur le point de changer.