Sera-t-il possible de partir au Portugal cet été ? L'épidémie de coronavirus est toujours là et beaucoup de vacanciers se posent la question. Aujourd'hui, la réponse est «oui» et aucune quarantaine n'est finalement exigée. Pour autant, des dispositions spécifiques, au niveau local, peuvent continuer à s'appliquer en fonction des conditions sanitaires.
Gagner le Portugal par la route est aujourd'hui possible dans la mesure où l'Espagne a rouvert ses frontières aux Européens le 21 juin, ainsi que ses points de passages séparant son territoire du Portugal le 1er juillet.
Pour rappel, avant cette date, les déplacements par voie terrestre pour se rendre au Portugal n'étaient autorisés qu’à certains postes frontières bien spécifiques et pour certaines catégories de personnes uniquement, justificatifs à l’appui.
C'était le cas, notamment, des ressortissants portugais et résidents au Portugal, ou encore des personnes voyageant pour un motif familial. Aujourd'hui, soit au début du mois de juillet, ces restrictions ont été levées.
Alors que l'Espagne et le Portugal font face à une résurgence de foyers épidémiques, les autorités des deux pays allant jusqu'à placer certains quartiers ou certaines zones en quarantaine, il n'est toutefois pas question, du moins à ce stade, d'imposer des restrictions de circulation pour se rendre au Portugal même si la situation pourrait évoluer.
Le trafic aérien a repris
Pour ce qui concerne le trafic aérien, les rotations ont elles aussi repris dans leur totalité le 1er juillet dernier.
Avant cela, Air France assurait seulement un aller-retour quotidien entre Paris et Lisbonne tandis que la TAP, la compagnie portugaise, avait maintenu deux vols par semaine entre Paris et Lisbonne.
Concernant les modalités pratiques, si par avion aucune quarantaine n'est non plus imposée, la température des passagers est en revanche relevée. A noter toutefois que cela ne concerne que le Portugal continental : aux Açores et à Madère, une quarantaine peut toujours s'appliquer au cas par cas.
Le site visitmadeira.pt précise en effet qu'une quarantaine peut être imposée sauf si les voyageurs présentent un test PCR avec un résultat négatif effectué au cours des 72 dernières heures. Le test PCR est celui qui se fait par introduction d'un écouvillon dans le nez.
Une fois leur séjour terminé, les personnes souhaitant regagner l'Hexagone ne seront pas non plus soumises à une quarantaine.
C'est du moins ce qu'a assuré, le 19 mai dernier, le Premier ministre portugais Antonio Costa sur Twitter, après s'être entretenu sur ce sujet avec le président de la République française, Emmanuel Macron.
«À la France (je voudrais dire) : toute notre reconnaissance. À la communauté portugaise en France : comme d'habitude, nous vous attendons cet été», avait ainsi écrit le chef du gouvernement portugais.
Num gesto de amizade e de profundo reconhecimento pela Diáspora portuguesa em França, @EmmanuelMacron garantiu-me hoje que nenhuma medida de quarentena será aplicada aos nossos concidadãos que se apresentem na fronteira terrestre com Espanha de regresso a casa #COVID19 #COVID19PT
— António Costa (@antoniocostapm) May 19, 2020
Alors que quelque 600.000 ressortissants portugais installés en France, et leurs descendants, ont l'habitude de revenir au Portugal chaque été, les autorités de Lisbonne avaient en effet fait des pieds et des mains pour s'assurer de leur venue, notamment dans l'espoir de sauver une saison touristique s'annonçant plombée.
enjeu politique et financier pour une situation instable
Car si l'enjeu pour le Portugal apparaît à la fois politique, visant à réunir des milliers de familles séparées, il est également financier.
Ne pas faire venir tous ces Portugais de l'étranger en vacances «au pays» aurait en effet pu priver le Portugal de près de 900 millions d'euros, juste pour le mois de juillet et d'août, selon les estimations du journal portugais Correio da manhã.
Pour autant, la situation épidémique reste toujours très fragile. D'abord loué pour sa gestion de la crise sanitaire quand sa population était confinée, le Portugal a depuis vu le nombre de nouveaux cas quotidiens augmenter d'un tiers entre mai et juin, en raison essentiellement des foyers localisés à Lisbonne et à sa périphérie.
Comme évoqué plus haut, il n'est pourtant pas question de restreindre les flux de circulation, les autorités portugaises assurant que la situation reste sous contrôle.
En attendant, et pour suivre la situation au plus près, toutes les personnes désireuses de se rendre au Portugal, peuvent s'informer via les médias hexagonaux, dont ceux de la diaspora lusitane qui font une veille très scrupuleuse.
Radio Alfa, radio historique de la communauté portugaise de France, publie ainsi régulièrement des mises à jour sur sa page Facebook. Même chose pour le lusojornal, hebdomadaire de la diaspora portugaise en France et en Belgique, qui jour après jour suit la situation épidémique et ses répercussions.
Enfin, l'association franco-portugaise Cap Magellan, basée à Paris, a lancé son propre site dédié à la situation du coronavirus et des vacances d'été au Portugal : vacancesportugalcovid.com, avec, là aussi, des informations actualisées en temps réel.