Du tout au rien en quelques jours. Une semaine après avoir assuré prendre un traitement préventif à base d'hydroxychloroquine, Donald Trump a annoncé ce 25 mai qu'il avait tout arrêté.
Cette intervention intervient alors que la molécule est plus que jamais mise en doute, après une étude publiée par le Lancet réfutant son efficacité et s'inquiétant de la dangerosité du médicament. L'OMS a d'ailleurs suspendu tous les essais cliniques sur le sujet. Pour autant, le président américain ne semble pas avoir été inspiré par la publication scientifique, puisqu'il continue de défendre le traitement, comme il le fait depuis de longues semaines.
Dans son interview avec la journaliste Sharyl Attkisson, il a ainsi déclaré : «Et, au fait, je suis toujours en vie. Pour autant que je sache, je suis là». Car ce n'est pas la première fois que les effets secondaires de l'hydroxychloroquine sont pointés du doigt par une frange de la communauté scientifique. Mais Donald Trump répondait alors : «qu'avez-vous à perdre ?».
Si l'on en croit l'étude du Lancet, les risques ne seraient pas à prendre à la légère, puisque l'utilisation de la molécule pourrait causer des arythmies cardiaques et un risque de décès important, sans pour autant prouver une efficacité face au Covid-19. En France, le docteur Raoult, lui aussi grand défenseur de l'utilisation du médicament, a contredit le Lancet en dénonçant une «dérive» des journaux de publications scientifiques.