Face à la fermeture des restaurants dans certains pays touchés par la pandémie de coronavirus, les rats s'impatientent et deviennent de plus en plus agressifs. Eux qui avaient pour habitude de rôder autour des établissements à la recherche de déchets et de restes à ronger se rabattent désormais sur les rues, au grand désespoir des citadins.
D'ordinaire très actifs la nuit, les rats n'ont plus d'heure de sortie depuis le début de la pandémie, déterminés à trouver de quoi satisfaire leur panse. Aux Etats-Unis, à Chicago notamment, les habitants s'agacent de voir les rongeurs proliférer autour de leurs résidences. Les rongeurs de la ville se sont nourrissent désormais grâce aux déchets des citadins, aux excréments de chiens ou encore à leurs pratiques cannibales, eux qui n'hésitent plus à manger les plus jeunes rats pour survivre.
«Les ressources se font de plus en plus rares [...], donc le stress grandit au sein de la communauté des rats et ce stress engendre une augmentation des comportements agressifs dans le système des rongeurs», a déclaré dans les colonnes du Chicago Tribune Jim Fredericks, chef entomologiste de l'association National Pest Management.
Le centre de contrôle et de prévention des maladies a récemment appelé les citadins à la prudence, alors que les rats sont souvent vecteurs de maladies comme la salmonellose. Parmi les recommandations, il est notamment demandé de bien fermer ses poubelles, de cacher les nourritures pour chiens ou pour oiseaux et surtout de reboucher les trous des immeubles pour empêcher les rats de s'y faufiler. Bobby Corrigan, un spécialiste américain des rongeurs urbains, a expliqué à NBC News : «Ce sont des mammifères comme nous, et lorsque nous avons très faim, notre comportement n'est plus le même».
Aux Etats-Unis, les appels des citadins se plaignant de la multiplication des rats autour de leurs domiciles se comptent par centaines depuis le début de la pandémie de coronavirus.