Le président américain Donald Trump ira assister en personne au lancement de deux astronautes de la Nasa par SpaceX le 27 mai en Floride, ce qui sera le premier vol habité décollant des Etats-Unis depuis 2011, a annoncé la Maison Blanche samedi.
Décidé à revenir à la normale après des mois de confinement contre la pandémie de Covid-19, le dirigeant est aller golfer samedi pour la première fois depuis le 8 mars, dans son club en Virginie près de Washington.
«Notre destin, au-delà de la Terre, n'est pas qu'une question d'identité nationale, mais une question de sécurité nationale», a déclaré Donald Trump dans le communiqué annonçant sa présence au lancement spatial la semaine prochaine.
Le décollage est prévu mercredi à 16H33 (20H33 GMT) du centre spatial Kennedy. Une fusée Falcon 9 de la société SpaceX, fondée par Elon Musk en Californie, aura à son sommet la capsule Crew Dragon développée par la société pour la Nasa, qui lui a accordé depuis la décennie précédente plus de trois milliards de dollars de contrats.
Les deux astronautes, Doug Hurley et Bob Behnken, rejoindront la Station spatiale internationale 19 heures après le lancement, et y resteront quelques mois.
La météo pourrait toutefois être mauvaise le jour du lancement, et la probabilité de report était de 60%, selon les prévisions publiées samedi par la base militaire de Cap Canaveral, qui jouxte le centre Kennedy.
Ce sera la première fois que des astronautes américains décollent des Etats-Unis depuis l'arrêt des navettes spatiales en 2011, après trente ans de service.
Depuis, seuls les Russes disposaient d'un moyen de transport vers l'ISS, et des dizaines d'astronautes américains (et d'autres pays) ont appris le russe et emprunté les fusées Soyouz, au départ du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, pour se rendre dans la station, occupée en permanence depuis 2000 par des Américains et des Russes.
Après son arrivée à la Maison Blanche en 2017, Donald Trump a donné une nouvelle impulsion à la Nasa en lui ordonnant d'accélérer le retour sur la Lune à 2024, au lieu de 2028, un calendrier très difficile qui a déclenché un branle-bas de combat dans l'agence spatiale.
Ce voyage lunaire, baptisé Artémis, se fera avec une fusée lourde (SLS) et une capsule à longue autonomie (Orion) totalement distinctes de ce qu'a développé SpaceX pour l'ISS. Mais la société d'Elon Musk tente de remporter un appel d'offres pour l'alunisseur qu'emprunteront les astronautes américains pour poser le pied sur la Lune pour la première fois depuis 1972.