Si l’épidémie de coronavirus et l’état de crise dans laquelle elle a plongé le monde attirent toutes les attentions, l’actualité se poursuit malgré tout aux quatre coins du globe. CNEWS a regroupé les informations majeures de la journée, qui ne sont pas liées au Covid-19.
L'acteur français Michel Piccoli est décédé à l'âge de 94 ans
Monument du cinéma français, l'acteur Michel Piccoli, célèbre pour ses rôles dans «Le Mépris», «Les choses de la vie» ou plus récemment «Habemus papam», est décédé le 12 mai à l'âge de 94 ans, a annoncé lundi sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP.
«Michel Piccoli s'est éteint le 12 mai dans les bras de sa femme Ludivine et de ses jeunes enfants Inord et Missia, des suites d’un accident cérébral», indique ce communiqué transmis par Gilles Jacob, ami de l’acteur et ancien président du Festival de Cannes.
Révélé par «Le Mépris» de Jean-Luc Godard (1963) où il forme un couple de légende avec Brigitte Bardot, l'acteur a promené son physique de séducteur aux sourcils broussailleux dans plus de 150 films, du provocateur de «La Grande Bouffe» au pape en proie au doute d' «Habemus papam» (2011), son dernier grand rôle à l'écran.
Sa disparition a suscité une pluie d’hommages de la part du monde du cinéma, ainsi que des personnalités politiques, lui qui se disait «passionnément de gauche». «Nous avons interprété ‘Le Mépris’, mais partagé une grande estime réciproque», a réagi Brigitte Bardot. «L'immense comédien qu'il était se doublait d'un homme si fraternel que j'ai grand peine !», a affirmé sur Twitter l'acteur Pierre Richard, son partenaire dans «La cavale des fous». La maire PS de Lille Martine Aubry a rappelé quel artiste «hors du commun» il était, et a insisté sur les «magnifiques souvenirs» que «cet homme engagé tout au long de sa vie» laissera dans «nos mémoires».
Mort d'un motard à Argenteuil : la police n'était pas à sa poursuite, selon le parquet
Le jeune homme de 18 ans décédé dimanche dans un accident de moto-cross à Argenteuil (Val-d'Oise) n'était pas poursuivi par la voiture de police qui était à proximité des lieux, et une expertise confirme l'absence de choc entre les deux véhicules, a indiqué lundi le parquet de Pontoise.
Une enquête avait été ouverte dimanche par le parquet pour déterminer les circonstances de l'accident qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, quand le conducteur, non casqué, d'une motocross a percuté un poteau électrique en béton situé sur un trottoir dans un quartier pavillonnaire de la ville, alors qu'une voiture de police de la BAC d'Ermont circulait dans la rue. La victime est décédée «des suites d’un traumatisme cranio-facial dû au choc contre le poteau en béton», dimanche matin à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, précise le parquet.
Sa mort a provoqué de brèves échauffourées dimanche soir à Argenteuil dans le quartier d'où est originaire la victime. Des voitures et poubelles ont été incendiées et des abribus saccagés, a constaté une journaliste de l'AFP. Déployés en nombre, les forces de l'ordre ont notamment fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes. «Le retour au calme est intervenu vers 2h30» et «une interpellation a eu lieu», a indiqué une source policière.
Nouvelle hausse «alarmante» des actes anti-LGBT en 2019, selon SOS Homophobie
Les témoignages de victimes d'actes anti-LGBT ont augmenté de 26 % en France en 2019, une augmentation continue et «alarmante» depuis quatre ans, dénonce SOS Homophobie dans son rapport annuel dévoilé lundi. L'an dernier, l'association a recueilli 2.396 témoignages de victimes d’actes anti-LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans), soit le deuxième total le plus élevé depuis la création du rapport après 2013, année marquée par les manifestations contre le mariage pour tous (3.517 témoignages).
Ces chiffres confirment ceux publiés samedi par le ministère de l'Intérieur qui a recensé 1.870 victimes d'infractions à caractère homophobe ou transphobe en 2019, en hausse de 36 % par rapport à 2018.
«Les mêmes mouvements qui, en 2013, ont manifesté contre le droit au mariage pour les couples de même sexe ont fait entendre leur voix en 2019 contre l'extension de l'accès à la PMA» pour toutes les femmes, soulignent en préambule du rapport Véronique Godet et Jérémy Faledam, co-présidents de SOS Homophobie. «Leur parole a été largement relayée, souvent au détriment de celle des premières personnes concernées par cette loi, et a encore une fois cristallisé et généré des violences LGBTIphobes», estiment-ils.
Le rapport note par ailleurs «une explosion» du nombre d’agressions physiques à l'encontre de personnes trans, passées de 14 à 32 entre 2018 et 2019.