Si l’épidémie de coronavirus et l’état de crise dans laquelle elle a plongé le monde attirent toutes les attentions, l’actualité se poursuit malgré tout aux quatre coins du globe. CNEWS a regroupé les informations majeures de la journée, qui ne sont pas liées au Covid-19.
Un enfant tué par un parent tous les quatre jours en 2018
Quatre-vingts mineurs ont perdu la vie en 2018 en France après des violences exercées par un de leurs parents, a dévoilé mardi 12 mai l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE). Soit plus d’une victime tous les quatre jours. En ajoutant les enfants tués par une personne extérieure à la famille, ce sont près de 122 victimes d'infanticide qui ont été recensées en 2018, précise ce rapport.
Parmi les 80 enfants décédés dans un cadre intrafamilial, c'est-à-dire que l'auteur du meurtre est un parent (père, mère, beau-parent, grand-parent, oncle, tante, fratrie, etc.), 55 étaient âgés de 0 à 4 ans, quatorze de 5 à 9 ans, huit de 10 à 14 ans, et trois de 15 à 17 ans. Les victimes étaient majoritairement des filles : 44 contre 36 garçons.
En 2017, comme en 2016, 67 morts violentes d'enfants dans un cadre familial avaient été recensées, soit près d'une tous les cinq jours. Ces chiffres, dont la publication annuelle est devenue une obligation en 2017, sont néanmoins «à interpréter avec précaution puisqu'ils ne révèlent qu'une partie du phénomène, celle portée à la connaissance des services de sécurité, laissant présager une possible sous-estimation», précise l'ONPE dans son rapport. Il s'appuie sur les données d'activité des services de police et gendarmerie, centralisées par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Facebook indémnise ses modérateurs
Facebook a accepté de payer 52 millions de dollars (près de 48 millions d’euros) à ses modérateurs de contenus, en guise de compensation pour les problèmes de santé mentale que leurs tâches peuvent provoquer.
L’annonce a été faite ce mardi 12 mai par deux cabinets d'avocats ayant conseillé les plaignants dans le cadre d'une action de groupe en justice. Ils reprochent au réseau social de ne pas protéger correctement ses employés (directs ou sous-traitants) chargés de retirer les contenus qui enfreignent les règles de la plateforme.
La plainte originelle avait été déposée devant un tribunal californien en septembre 2018, au nom de Selena Scola, une ancienne modératrice qui affirmait avoir développé un syndrome de stress post-traumatique après neuf mois passés à regarder régulièrement des images violentes.
«Tous les jours, les utilisateurs de Facebook diffusent des millions d'images ou de vidéos en direct d'abus sexuels sur des enfants, de viols, de torture, de bestialité, de décapitations, de suicides et de meurtres», relatait la plainte. «Pour maintenir une plateforme aseptisée, maximiser ses profits déjà conséquents et soigner son image publique, Facebook se repose sur des personnes comme Mme Scola - les "modérateurs de contenus" - pour visionner ces posts et retirer tous ceux contraires à ses règles».
Selon l'accord signé avec le groupe américain, plus de 11.000 modérateurs de Facebook aux Etats-Unis, anciens et actuels, vont recevoir au moins 1.000 dollars chacun (900 euros). Ceux qui ont été diagnostiqués avec des troubles spécifiques percevront des sommes supplémentaires pour payer leurs frais médicaux (jusqu'à 46.000 euros).
Les plus anciens vestiges d'homo sapiens retrouvés en Bulgarie
Une dent et des fragments d'os humains ont été retrouvés dans la grotte de Bacho Kiro, dans le nord de la Bulgarie. Ces vestiges ont révélé l'existence du plus vieil Homo sapiens d'Europe connu à ce jour grâce à de nouveaux travaux de datation publiés cette semaine par une équipe de chercheurs internationaux.
L'analyse des ossements prélevés fait remonter à environ 45.000 ans la présence sur le continent européen d'Homo sapiens, également appelé l'homme moderne, décrivent deux articles parus dans les revues Nature et Nature Ecology and Evolution. «Il s'agit de la période de la première arrivée d'Homo sapiens sur le territoire européen depuis le Moyen Orient et de sa cohabitation avec les Néandertaliens qui a duré pendant 5.000 à 10.000 ans», a expliqué Nikolay Sirakov, l'un des responsables des fouilles et professeur à l'Institut d'archéologie de l'Académie bulgare des sciences.
«La science estimait que ces événements s'étaient déroulés sur une période datant d'il y a 38.000 à 42.000 ans. Nous avons prouvé qu'ils avaient eu lieu plus tôt», a-t-il ajouté. Les vestiges de Bacho Kiro «sont le plus ancien exemple européen connu attestant la présence d'Homo sapiens au Paléolithique supérieur. Arrivés en Europe il y a environ 45.000 ans, les hommes modernes ont peu à peu pris la place occupée par les Néandertaliens», décrit un communiqué du Collège de France dont deux professeurs appartiennent à l'équipe internationale ayant travaillé sur ces datations.