Promener sa tortue ou son boa, organiser un barbecue, jouer à Pokémon Go… Certains ne manquent pas d’imagination pour justifier leurs déplacements en cette période de confinement. Petit florilège des verbalisations les plus insolites en France et à l’étranger.
Sa tortue avait besoin de prendre l’air
Il est autorisé de sortir son animal de compagnie pour satisfaire ses besoins. Mais beaucoup de personnes semblent en profiter pour braver le confinement. A l’image de cette sexagénaire habitant à Rome (Italie), qui a justifié sa présence dans la rue le Lundi de Pâques auprès des carabiniers en affirmant que sa tortue avait besoin «de prendre l’air». Une excuse qui n'a pas convaincu la patrouille. La dame de 60 ans a écopé d’une amende de 400 euros.
son boa aussi...
Dans l'Hexagone, un homme a été contrôlé dans le 11e arrondissement de Marseille alors qu’il se promenait non pas avec sa tortue, mais avec son boa autour du cou. Il a expliqué aux policiers être sorti de son domicile car son «animal avait besoin de sortir un peu de son vivarium et de prendre l'air». Il a été verbalisé par les policiers à hauteur de 135 euros comme le prévoit l'arrêté. A Apt, dans le Vaucluse, un couple a quant à lui écopé de la même amende, le 21 mars dernier, pour avoir promené en laisse…son lapin.
Il chassait des Pokémon
La chasse aux Pokémon n’est pas non plus un motif valable. A Plouigneau, dans le Finistère, un trentenaire a été contrôlé par les gendarmes alors qu’il jouait dans un parc à Pokémon Go, un jeu mobile dont le but est d’attraper des Pokémon qui apparaissent sur le GPS de son smartphone.
L’homme de 35 ans a écopé d’une amende de 135 euros pour non-respect des règles du confinement. Idem pour cette conductrice de 65 ans contrôlée dans les Côtes-d’Armor. La dresseuse en herbe a expliqué aux gendarmes être sortie de son domicile pour attraper via cette application une créature virtuelle qui se trouvait devant l’église de Louargat.
Ils s’étaient retrouvés pour un barbecue sauvage
A Saint-Etienne (Loire), une vingtaine de personnes se sont retrouvées début avril pour faire un barbecue sauvage, qui a rapidement été interrompu par l’arrivée de la police, a rapporté France Bleu.
Le groupe a précipitamment pris la fuite pour échapper au contrôle mais deux individus ont décidé de revenir quelques minutes plus tard pour récupérer du matériel. Problème, les forces de l’ordre étaient toujours sur les lieux. Ils ont tous deux été verbalisés de 135 euros d'amende.
Treize adultes, accompagnés de vingt enfants, ont également été verbalisés dimanche 12 avril pour avoir organisé un barbecue au bord d'un étang de Vern-sur-Seiche, près de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Plus de 30.000 euros d’amende pour être allé danser
Un habitant de Taipei (Taïwan) a écopé d'une amende d'un million de dollars taïwanais, soit environ 30.900 euros, pour être allé en discothèque alors qu'il était censé être en quarantaine à domicile. L’homme était en effet tenu de demeurer 14 jours chez lui après être rentré d'Asie du Sud-Est. Mais il a été démasqué dimanche 22 mars lors d'un contrôle de police de routine.
contrôle en pleins ébats dans une voiture, il avait coché la case «activité physique»
Faisant fi des règles de distanciation sociale et du confinement, un couple a été contrôlé par les gendarmes alors qu’il prenait du bon temps dans une voiture, garée discrètement dans la forêt de Mathay (Doubs). L'homme et la femme ont tous deux présenté une attestation dérogatoire de déplacement dûment remplie : lui avait coché la case «exercices physiques», elle la case «courses de première nécessité». Ils ont écopé chacun d'une amende de 135 euros.
il montre ses fesses aux gendarmes
Alors qu'un hélicoptère de la Gendarmerie de Rennes survolait l'arrière-pays d'Ancenis (Loire-Atlantique), le 7 avril, afin de vérifier que le confinement était bien respecté par les habitants, un promeneur non muni d'une attestation de sortie a jugé amusant de montrer ses fesses aux forces de l'ordre.
Mais l'homme a vite regretté son geste puisque des gendarmes sont arrivés en VTT quelques minutes plus tard pour le verbaliser, rapporte France Bleu. Il a finalement écopé de deux amendes de 135 euros. L'une parce qu'il ne possédait pas d'attestation de déplacement dérogatoire. L'autre parce qu'il se baladait dans un endroit interdit par un arrêté préfectoral.
Un «bon couscous» à ramener et une voiture à laver
Un gendarme interrogé par La Provence a rapporté le cas d'un conducteur en provenance de Lyon et à destination de Marseille, qui a expliqué aux forces de l’ordre avoir fait ce trajet parce que sa mère lui avait «préparé un bon couscous qu'il devait ramener». Un dernier pour la route : un autre conducteur a justifié sa présence à une station de lavage automobile auprès des gendarmes en affirmant que sa femme... «ne peut pas se rendre au travail avec une voiture sale», rapporte Ouest-France.