Le col de Lendbreen, en Norvège, fond. La faute au réchauffement climatique. Une tragédie aux conséquences parfois inattendues, puisque le recul de la glace a laissé apparaître des vestiges vieux de plusieurs siècles, laissés là par ceux qui occupaient les lieux à l'époque : les Vikings.
La région avait déjà attiré l'attention des archéologues en 2011, après la découverte d'une tunique en laine datée du troisième ou quatrième siècle de notre ère.
La glace a considérablement fondu au cours des années suivantes, conduisant à la révélation de nombreux autres artéfacts, tels que des mitaines, des chaussures en cuir ou encore des flèches, toujours parées de leurs plumes.
En effet, ces différents objets archéologiques se distinguent par leur état de conservation exceptionnel. La majeure partie de ces découvertes sont datées autour de l'an 1 000, à l'époque viking, apogée du commerce et de la mobilité dans cette région de la Norvège.
Les archéologues ont notamment retrouvé des cairns, petits amas de pierres disposés le long des routes et chemins pour guider les voyageurs à travers le brouillard.
Des objets susceptibles d'avoir été transportés par des agriculteurs ou des commerçants itinérants ont également été découverts : un mors en bois destiné à une chèvre ou un agneau, une quenouille sculptée pour filer la laine et même un ski.
Archéologie glaciaire : Le réchauffement climatique entraîne le recul des glaciers. Des artefacts rares et incroyablement bien préservés émergent de la fonte des glaciers, comme celui de Lendbreen en Norvège, où surgissent des traces des Vikings https://t.co/7YyTFoudtE pic.twitter.com/r2zxXFvnrB
— bsaLille3 (@bsaLille3) April 16, 2020
L'été dernier, la glace fondue a révélé une raquette pour cheval, permettant à l'animal d'évoluer dans la neige. Interrogé par le Guardian, James Barrett, archéologue médiéval et environnemental à l'université de Cambridge, assure qu'il s'agit «d'un objet tout à fait remarquable».
Néanmoins, le scientifique insiste sur le fait que les artéfacts pris individuellement ne sont pas le plus important. Sur le plan archéologique, c'est plutôt «l'histoire qu'ils racontent tous ensemble» à propos du col et des personnes qui l'ont parcouru qui compte.
Les trouvailles de l'équipe ont été publiées dans la revue Antiquity. Etant donné que la majeure partie de la glace du col de Lendbreen est désormais fondue, il est possible que ces découvertes soient les dernières à cet endroit.