L'activité humaine et l'exploitation de la nature favorisent l'apparition d'épidémies, comme celle du Covid-19, affirment des experts. Ce, alors qu'un appel a été lancé pour interdir la vente d'animaux sauvages sur les marchés.
La chasse, l'agriculture et le déplacement mondial des populations, qui ont entraîné le déclin de la biodiversité, ont augmenté le risque de voir des virus dangereux, comme celui à l'origine de la pandémie de Covid-19, se transmettre des animaux aux humains, explique l'étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
«La propagation des virus provenant des animaux est le résultat direct de nos actions concernant la faune et son habitat», affirme son auteur principal, Christine Kreuder Johnson. En effet, le virus du Covid-19 serait né chez la sauve-souris et, selon des chercheurs chinois, aurait été transmis à l'homme par le pangolin, un animal vendu sur le marché de Wuhan, au centre de la Chine, pour être consommé.
Les chercheurs ont également mis en évidence quels sont les animaux les plus susceptibles de partager des agents pathogènes avec l'homme, soit de lui causer une maladie. «Nous avons constaté que les espèces des ordres des primates et des chauves-souris étaient beaucoup plus susceptibles d'héberger des virus zoonotiques [qui se transmettent de l'animal à l'homme] que tous les autres ordres», indique l'étude.
Vers une interdiction des marchés d'espèces sauvages ?
Par ailleurs, plus de 200 groupes de défense des espèces sauvages ont écrit à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lui demander, notamment, d'interdir dans tous les pays, de façon permante, les marchés d'espèces sauvages vivantes, selon le journal britannique The Guardian.
Ces groupes, comprenant l'ONG Fonds international pour la protection des animaux et l'association Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA), affirment que cette interdiction à l'échelle mondiale contribuerait à prévenir la propagation des maladies et à lutter contre l'un des principaux facteurs d'extinction des espèces.
Si le lundi 24 févier, la Chine a interdit «complètement» et immédiatement le commerce et la consommation d'animaux sauvages, ces espèces seraient déjà de retour sur certains marchés, selon le journal britannique Metro.