Il fait partie des mesures auxquelles l'Italie pense alors que le pire semble être passé dans le pays transalpin. Une sorte de passeport pour les personnes immunisées contre le coronavirus pourrait entrer en vigueur dans les semaines à venir.
L'idée provient d'une étude qui a montré que 66% des donneurs de sang à Castiglione d'Adda avaient des anticorps. Ces patients ont donc attrapé la maladie, sans le savoir et sans développer de symptômes, et sont potentiellement très nombreux si ce chiffre venait à se confirmer à l'échelle du pays. Lorsque le nombre de contaminations aura baissé, et que le pays commencera à se remettre en marche, l'objectif serait donc de tester un maximum de personnes, et donner une autorisation de se déplacer et travailler pour les personnes qui ont déjà eu la maladie, même de manière asymptomatique.
Mais cela reste de la théorie, car plusieurs questions n'ont pas encore été résolues. La première, et la principale, étant de savoir si la présence d'anticorps immunise véritablement contre le coronavirus. Si cela est «probable» selon l'OMS, des scientifiques travaillent toujours sur la question pour s'en assurer et le prouver. Il faut également être certains que ces personnes qui ont des anticorps ne sont plus contagieuses.
Une vague de dépistages nécéssaire
Si les deux critères sont remplis, les raisons de maintenir le confinement pour ces personnes perdent en effet du sens, puisqu'elles ne pourraient ni transmettre ni attraper la maladie. Cela ouvrirait donc la porte à une sortie progressive du confinement en Italie, puis dans les autres pays qui voient le nombre de cas diminuer. Il faudra cependant mener une grande campagne de dépistage à l'échelle nationale.
En France, si l'on en croit le ministre de la Santé, cela n'est pas un problème. Selon lui, «des centaines de milliers de tests pourront être faits chaque jour». Reste à savoir quand, puisque Olivier Véran parlait d'une échéance rapide le 31 mars dernier : «j'ai très bon espoir que, dans quelques jours, peut-être dans quelques semaines au plus tard, nous puissions réaliser des sérologies en population».