Chauve-souris et pangolin ne sont pas les seuls animaux à qui on attribue une responsabilité dans la pandémie de coronavirus. Des yeux suspicieux se tournent aussi en direction du moustique. A tort.
Sur Twitter, l'Organisation mondiale de la santé a rassuré les internautes à ce sujet. «FAIT : le nouveau coronavirus ne peut pas être transmis par les piqûres de moustique», écrit l'organisation.
Avant de rappeler que le Covid-19 est un «virus respiratoire qui se propage principalement grâce aux goutelettes projetées lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue, aux postillons de salive ou à l'écoulement nasal».
FACT: The new coronavirus cannot be transmitted through mosquito biteshttps://t.co/TdKoGmWrIr#COVID19 #KnowtheFacts pic.twitter.com/fM3W12wni3
— World Health Organization (WHO) (@WHO) February 18, 2020
Les entomologistes de l'Entente interdépartementale de démoustication (EID Méditerranée) expliquent que «les moustiques qui transmettent des pathogènes les ont préalablement ingérés via un repas de sang infecté. Mais pour que le cycle fonctionne, il faut que le virus ait la faculté de résister à la digestion dans l’estomac» de l'insecte.
Or, il a fallu «une multitude de cycles sang-piqûre» pour que les virus qui sont aujourd'hui transmissibles par cette petite bête (le chikungunya ou la dengue par exemple) acquièrent «les caractéristiques leur permettant de transiter par le moustique sans être détruits».
Il s'agit d'un processus étalé sur des centaines de milliers d'années.
#CORONAVIRUS #Moustique
Le moustique transmet le #COVID2019 #FakeNews
Explications par nos entomologistes médicaux :
https://t.co/ELzEkc6R4h https://t.co/v0NeKBVjXv— EID Méditerranée (@EIDMediterranee) March 9, 2020
Donc, même si un moustique se nourrit du sang d'une personne infectée par le Covid-19, il «digèrera tranquillement ce virus, comme il le fait pour tous les pathogènes non adaptés présents dans le sang qu’il consomme habituellement».