Excédée par les appels répétés de citoyens désemparés devant la pénurie de papier toilette liée au coronavirus, la police de Newport, dans le nord-ouest des Etats-Unis, a répondu avec humour, publiant sur Facebook une liste d'alternatives aux rouleaux.
Se référant à l'histoire, les services de police de cette petite ville de l'Oregon expliquent que les marins utilisaient auparavant de «vieilles cordes trempées dans de l'eau salée», les Romains «des éponges de mer mouillées au bout d'un bâton», ou que des coquillages faisaient également l'affaire à une époque. Quant aux Mayas, ils utilisaient des «épis de maïs», poursuit la police américaine, tout comme les colons américains et les agriculteurs.
«Bien sûr, il existe encore aujourd'hui des alternatives au papier toilette», ajoute la police dans son post Facebook, partagé en fin de semaine dernière. Et les forces de l'ordre de citer pêle-mêle les tickets de caisse, les journaux, les chiffons, les boules de coton, les rouleaux de papier toilette vides ou encore les feuilles d'arbre.
«Si tout cela échoue, il vous reste les pages de magazines. Commencez à mettre de côté les catalogues que vous recevez avec le courrier et que vous jetez habituellement à la poubelle», conseillent les services de police.
Si cette liste de solutions peut prêter à sourire, il y a derrière un véritable message. Les policiers de Newport en ont effet assez que leurs administrés ne cessent de les appeler pour leur demander du papier toilette. Un produit de première nécessité aujourd'hui difficile à trouver aux Etats-Unis, mais aussi en Australie ou en France, les gens dévalisant les rayons en raison de la psychose créée par le coronavirus. «Faites preuve de ressource. Soyez patients. Il y a une pénurie de papier toilette, ça ne va pas durer. Mais n'appelez pas le 911 (le numéro d'urgence, NDLR). Nous ne pouvons pas vous apporter du papier toilette», conclut la police américaine sur Facebook.