La pandémie de coronavirus a des effets surprenants à travers le monde. Quand certains se jettent sur les paquets de papiers toilettes, d’autres, aux Etats-Unis, courent dans les armureries s’acheter pistolets et munitions.
Le Los Angeles Times explique que les ventes d’armes augmentent dans beaucoup d’Etats américains, particulièrement dans ceux touchés le plus durement par l’épidémie (Californie, New York, Washington). Des zones moins contaminées sont néanmoins concernées par cette hausse des ventes, avec des achats réalisés notamment par des personnes pour lesquelles il s’agit de la première arme.
Le média américain explique que pour certains, le besoin est motivé par la peur d’un effilochement de l’ordre public. Pour d’autres, il s’agit de la crainte que les ventes soient bientôt restreintes par la proclamation de l’état d’urgence, le 13 mars. Sur Twitter, les images de queues dans les armureries ont été partagées.
Crowded gun store in Culver City today... shopper there was told demand/traffic is being driven by #Coronavirus concerns pic.twitter.com/ZMavhczSSv
— Lauren Lyster (@LaurenLyster) March 14, 2020
Queues to buy guns in LA
Buyers tell me they’re scared of what will happen if people run out of food and supplies, and they need to protect their families. We’re live on @TheTodayShow as #coronavirus panic hits LA. pic.twitter.com/2KqGPZfNo4— Amelia Adams (@AmeliaAdams9) March 15, 2020
«Quand je dis que les ventes explosent, c’est un euphémisme», pointe un armurier de l’Oklahoma. «J’ai vendu 12 pistolets en seulement deux heures», en avance un autre, installé en Californie. Il avance sur Fox News des chiffres cinq fois plus élevés que d’habitude. «Chaque fois que les gens craignent pour leur avenir, les ventes montent, et ils veulent toujours la même chose : armes et munitions», explique-t-il.
Selon le site Ammo.com, les ventes de cartouches et de balles auraient escaladé de 68% par rapport aux onze jours précédents.
le fils de Donald Trump en rigole
Une situation qui effraie les associations anti-armes. «La conséquence non-voulue de ces achats causés par la panique du Covid-19 pourrait être une hausse tragique et évitable des morts par armes à feu chez les personnes que les acheteurs cherchent justement à protéger», a réagi l’organisme Brady, qui lutte contre la violence armée.
De son côté, le fils de Donald Trump, Donald Trump Junior, a souri sur Twitter que «ses amis démocrates» lui demandent désormais «quelles armes acheter au cas où… en particulier quels fusils d’assaut». Il se demande s’ils sont maintenant d’accord avec le deuxième amendement, qui garantit à tout citoyen américain le droit de porter une arme.
The irony of it all is that it’s my Democrat friends reaching out to me now asking me which guns they should buy just in case... in particular which ARs.
I guess they’re ok with the 2A now???
You don’t need it, till you need it. https://t.co/WaCQqWqpv3— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) March 14, 2020