La pression devenait trop difficile à gérer pour la candidate démocrate. Elizabeth Warren a officiellement mis fin à sa campagne présidentielle dans un appel téléphonique à son équipe de campagne. Les supporters de Bernie Sanders l'accusaient en effet d'empêcher le sénateur du Vermont de gagner en grignotant des voix à la gauche du parti.
La décision n'a sans doute pas été facile à prendre pour cette sénatrice du Massachusetts qui avait un temps dominé les sondages nationaux en octobre 2019. Mais sa popularité s'est ensuite érodée, profitant à Bernie Sanders. Ce dernier est donc devenu le candidat préféré de la gauche démocrate. Une tendance qui s'est concrétisée dans les urnes avec les premiers résultats. Elizabeth Warren n'a en effet pas réussi à remporter le moindre Etat.
Dernière femme qui pouvait peser dans la campagne, elle laisse donc le duel Sanders - Biden se mettre en place pour obtenir l'investiture du parti démocrate. «Le problème d'Elizabeth Warren, c'est qu'elle n'est pas parvenue à trouver un moyen d'attaquer Bernie tout en courtisant ses électeurs», expliquait Tobe Berkowitz, professeur en communication à l'université de Boston.
Sa candidature restera cependant dans les mémoires, avec plusieurs coups d'éclat mémorables, notamment durant les débats. Elle avait été intraitable avec Mike Bloomberg, ne ratant jamais une occasion de lui mettre la tête sous l'eau. Nul doute qu'elle pourrait obtenir un rôle de choix en cas de victoire finale de Bernie Sanders, car leurs idées restent proches. Mais rien ne dit que ses voix se verseront directement sur le sénateur, en difficulté après sa défaite au Super Tuesday. La soirée électorale du 10 mars, avec 352 délégués en jeu devrait permettre d'y voir plus clair.