Plus de 714 000 dossiers enregistrés en 2019. C'est la première fois depuis 2015 que le nombre de demandes d'asile est supérieur à celui de l'année précédente (+13%), dans les 28 pays de l'UE, la Norvège et la Suisse, d'après les chiffres du bureau européen d'appui pour l'asile (EASO) publiés ce mercredi 26 février.
Avec quelque 72 000 demandes, la Syrie, où s'affrontent les forces du président Bachal al-Assad (appuyées par la Russie) et l'opposition (appuyée par la Turquie), représente le principal pays d'origine des demandeurs d'asile.
L'Afghanistan, qui compte 60 000 demandes, est le second pays d'où proviennent le plus de personnes en quête de protection internationale. À Kaboul, les affrontements avec les talibans font rage. Une trêve partielle d'une semaine est toutefois entrée en vigueur samedi 22 février entre les forces afghanes, les talibans et les États-Unis. Si cette trêve est respectée jusqu'à samedi, Donald Trump signera un accord avec les talibans.
Enfin, le Venezuela, qui voit son nombre doubler par rapport à 2018, comptabilise 45 000 demandes. Le pays, qui souffre d'une grande crise économique et financière, est miné par l'inflation, la corruption et la violence.
La Syrie premier bénéficiaire
S'il y a beaucoup de demandes, peu de réponses sont positives. Seulement 33 % des cas y ont droit, un chiffre stable. Toujours premiers, avec 85% de oui, les Syriens ont le plus grand nombre de réponses favorables. Cependant, l'Afghanistan et le Venezuela ne suivent pas cette fois-ci. Les Yéménites (82 %) et les Erythréens (81 %) arrivent non loin derrière les Syriens.
Pour les ressortissants de pays exemptés de visas, le taux de réponses positives est en général très bas, les Vénézuéliens par exemple n'en reçoivent que très peu (5 %), d'autant plus qu'ils comptent un nombre de demandes important.