Les accusations de racisme pleuvent de nouveau sur Boris Johnson. Son porte-parole n'a pas accepté de répondre clairement lorsque des journalistes lui ont demandé si le Premier ministre pensait que les Noirs possédaient un QI inférieur à la moyenne.
«L'opinion du Premier ministre est connue et bien documentée», s'est-il contenté de répondre à plusieurs reprises dans un point presse ce 17 février. Cette polémique est née suite aux révélations concernant l'un des conseillers de Boris Johnson. Des posts de blogs racistes datants de 2014 ont ainsi été déterrés, dans lesquels Andrew Sabisky déclarait par exemple que les Noirs américains avaient plus de chances de développer des «handicaps intellectuels».
Dans d'autres écrits et déclarations, ce conseiller développe également des théories eugénistes ou sexistes, comparant par exemple les sports féminins aux Jeux paralympiques.
Face à l'absence de réaction du 10 Downing Street, les déclarations condamnant ce silence se sont multipliées, notamment dans l'opposition. «Il est dégoûtant que le Premier ministre n'ait pas condamné les commentaires d'Andrew Sabisky, mais également qu'il semble soutenir l'idée selon laquelle les Blancs sont plus intelligents que les Noirs», a ainsi attaqué Ian Lavery, membre du Parti travailliste.
I am always straight up in saying that women's sport is more comparable to the Paralympics than it is to men's
— Andrew Sabisky (@AndrewSabisky) May 8, 2019
Il n'y a guère que le secrétaire aux Transport, Grant Shapps, qui a assuré que les opinions du conseiller n'étaient pas les siennes, et «pas celles du gouvernement». Mais encore une fois, le porte-parole de Boris Johnson n'a pas souhaité embrayer sur le sujet, expliquant que le secrétaire ne pouvait pas s'exprimer au nom du Premier ministre.
Ce n'est pas la première fois que Boris Johnson est accusé de racisme. Des articles qu'ils avaient écrit à la fin des années 90 sont ressortis en novembre 2019, dans lequel il expliquait que «tous les jeunes que je connais (...) ont un intérêt presque nigérian pour l'argent et les gadgets de toutes sortes». Plusieurs jours après le début de la polémique, Andrew Sabisky est toujours en poste.