Plusieurs roquettes se sont abattues tôt dimanche près de l'ambassade américaine à Bagdad, a indiqué à l'AFP une source militaire américaine, la 19e attaque contre des intérêts américains en Irak en près de quatre mois.
Des journalistes de l'AFP ont entendu de fortes explosions dans le centre de Bagdad où se trouve l'ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad, siège des institutions irakiennes et de plusieurs ambassades.
Ces explosions survenues vers 00H30 GMT ont déclenché les sirènes d'alarme de l'ambassade américaine, selon une source diplomatique. Elles ont été suivies d'un survol aérien de la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.
Aucun dégât matériel ni victime n'avait été signalé aux premières heures du jour dimanche.
Les attaques à la roquettes contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak se sont multipliées depuis la fin octobre. Elles ont tué un sous-traitant américain et un soldat irakien.
Aucune des 19 attaques recensées depuis le 28 octobre n'a été revendiquée mais Washington accuse les factions armées pro-Iran d'être derrière ces hostilités.
Les tensions entre Washington et Téhéran, tous deux alliés de Bagdad, ont dégénéré fin 2019 sur le sol irakien, menant à l'assassinat à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani sur ordre du président américain Donald Trump.
Les Iraniens ont riposté avec une pluie de missiles sur une base irakienne où sont postés des soldats américains, en blessant une centaine.
Les factions armées irakiennes pro-Iran, qui ont perdu leur leader de facto dans le raid contre Soleimani, Abou Mehdi al-Mouhandis, promettent elles aussi depuis une «vengeance» contre les Etats-Unis.
Le Parlement irakien --où elles tiennent le deuxième bloc de députés-- a déjà réclamé l'expulsion des 5.200 soldats américains du pays.
Et régulièrement des factions menacent ces troupes. Samedi, l'une des factions pro-Iran les plus radicales d'Irak, Noujaba, a affirmé sur Twitter avoir «décidé de commencer le compte à rebours pour la souveraineté (de l'Irak) et la réponse aux forces d'occupation américaines».
«Nous sommes plus près que vous ne l'imaginez», a encore menacé le groupe, au-dessus de la photo d'un blindé américain.