Le quotidien économique américain The Wall Street Journal a publié samedi 4 janvier une photo d'une malle dans laquelle, assure-t-il, Carlos Ghosn se serait caché pour fuir le Japon et gagner le Liban.
L’ancien PDG de Renault-Nissan, âgé de 65 ans, «a été glissé à bord d’un jet privé dans une grande malle noire, habituellement utilisée pour transporter du matériel audio», écrit-il, s'appuyant sur des sources proches d’une enquête menée par la Turquie.
Le Wall Street Journal affirme que la malle en question a été perforée sur la partie inférieure pour permettre à Carlos Ghosn de respirer durant l’opération et publie des photos en ce sens pour étayer ses dires.
Une piste pas si insolite puisqu'elle rejoint celle défendue par l’agence de presse japonaise Kyodo News qui avait assuré que l'homme d'affaires avait pu s’enfuir en se cachant dans une caisse d’instrument de musique grâce à une opération menée par deux agents affiliés à des compagnies de sécurité privées.
WSJ has obtained a photo of the audio-equipment case used by Carlos Ghosn to sneak out of Japan. The case has holes drilled in the bottom so Ghosn could breathe. Amazing find by @gauthiervillars https://t.co/XK4sf5x6Dy pic.twitter.com/DcuvsiFXDg
— Mark Maremont (@MarkMaremont) January 4, 2020
Des individus parmi lesquels figureraient un ancien Marine américain, les deux hommes se faisant passer pour des musiciens.
L'entourage de Carlos Ghosn dément catégoriquement
Une thèse à laquelle, sans surprise, ne souscrit pas l’entourage de Carlos Ghosn qui, à plusieurs reprises, a démenti ce transport dans une caisse d'instrument de musique.
Détenteur des passeports libanais, français et brésilien, Carlos Ghosn est poursuivi pour malversations financières au Japon et y était assigné à domicile dans des conditions très strictes. Il est arrivé au Liban le lundi 30 décembre dans des circonstances très floues.
Trois jours plus tard, une perquisition avait lieu à son domicile de Tokyo, alors que sept personnes, dont quatre pilotes, étaient interpellées en Turquie dans le cadre d’une enquête ouverte pour comprendre comment il a pu rallier le Liban en transitant par Istanbul.
Le parquet général libanais a par ailleurs reçu dans la foulée une «notice rouge» d’Interpol. Ces avis de recherche internationaux sont lancés sur demande des pays membres. Il n’existe cependant pas d’accord d’extradition entre le Liban et le Japon.