Une mère et ses deux filles ont reconnu jeudi auprès des policiers avoir envoyé des lanternes volantes la nuit du Nouvel An à l'origine de l'incendie d'un zoo à Krefeld (Allemagne) qui a tué plusieurs dizaines de singes.
La mère, âgée de 60 ans, et ses deux filles «adultes» se sont elles-mêmes présentées aux enquêteurs et ont reconnu avoir envoyé cinq lanternes, pourtant interdites depuis 2009 dans cette région de Rhénanie du Nord-Westphalie, a annoncé la police locale.
Elles sont «dévastées», a ajouté la police, au lendemain de l'incendie provoqué par ces lanternes volantes qui a ravagé la Maison des singes du zoo de Krefeld.
Une des cinq lanternes a atterri sur le toit de cet édifice et provoqué l'incendie qui a tué 30 singes, dont des gorilles, ouistitis et orangs-outans, et des oiseaux.
Les trois femmes ont acheté sur internet ces lanternes, souvent produites en Chine, et les ont envoyées avec des voeux manuscrits sans, selon les enquêteurs, «penser le moins du monde aux éventuelles conséquences».
Elles sont visées par une enquête du parquet de Krefeld pour «incendie criminel par négligence», passible de cinq ans de prison et d'une forte amende.
Le zoo de Krefeld, qui compte environ 1.000 animaux et attire 400.000 visiteurs par an, devrait rouvrir ses portes vendredi. Il a reçu de nombreux témoignages de sympathie et des promesses de dons après ce sinistre qui a fait la Une des médias allemands.
L'association allemande de protection des animaux est montée au créneau dès mercredi pour demander l'interdiction des feux d'artifice à proximité des zoos, fermes et chenils.
Les Allemands sont particulièrement friands la nuit du Nouvel An de feux d'artifice et pétards surpuissants, souvent importés de Pologne.
Ces engins pyrotechniques entraînent chaque année de graves blessures aux mains, voire des décès.
L'empreinte atmosphérique de ces pétards, feux d'artifice et lanternes volantes suscite aussi des débats, dans un pays de plus en plus sensible à l'urgence climatique.