L'armée américaine a bombardé dimanche soir des bases d'une faction armée pro-Iran en Irak, tuant 19 combattants, deux jours après une attaque à la roquette qui a tué pour la première fois un Américain.
Alors que ces raids aériens américains provoquaient l'indignation générale en Irak jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, quatre roquettes se sont abattues peu après aux abords d'une base abritant des soldats américains près de Bagdad, sans faire de victime, a indiqué un responsable des services de sécurité.
Les frappes contre des bases et des stocks d'armes des brigades du Hezbollah à la frontière entre Irak et Syrie interviennent après deux mois d'une escalade sans précédent dans les tirs de roquettes contre les intérêts américains en Irak, pays en pleine révolte contre le pouvoir et son parrain iranien, alors que Washington est désormais, politiquement, aux abonnés absents.
Le Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires dominée par les pro-Iran et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, a annoncé un bilan de 19 morts - des combattants et des commandants - et de 35 blessés dans les frappes américaines menées dans l'ouest de la province désertique d'al-Anbar, qui va de Bagdad à la frontière syrienne. Ces raids visaient, a assuré le Pentagone, à «affaiblir les capacités des brigades du Hezbollah à mener de futures attaques».