Le danger potentiel de la cigarette électronique se confirme. Selon la première étude scientifique menée sur les effets à long terme du vapotage, son utilisation est liée à un risque accru de maladies pulmonaires chroniques. Et ce après quelques mois d'utilisation seulement.
L'étude a été menée auprès de 32.000 adultes américains ne présentant au départ aucune maladie particulière, au début de l'année 2013. Dès 2016, les chercheurs ont découvert que les personnes utilisant la cigarette électronique avaient 30% de chances supplémentaires de développer une maladie chronique des poumons, comme l'asthme, la bronchite ou encore l'emphysème.
Toutefois, ceux qui fumaient des «vraies» cigarettes présentaient un risque encore plus élevé de developper une maladie pulmonaire. Mais comme l'ont noté les scientifiques, la plupart des adultes utilisant la cigarette électronique continuent de fumer des cigarettes traditionnelles, cumulant ainsi les risques.
Ainsi, ceux qui utilisaient les deux présentaient un risque trois fois plus élevé de maladie par rapport à ceux qui ne fument pas du tout.
De plus, l'étude conclut que le vapotage est à l'origine de maux physiques importants : tissus pulmonaires brûlés par la combustion chimique, poumons abîmés par les métaux toxiques ou bouchés par l'huile de la vitamine E.
Cette dernière (l'huile de vitamine E) serait ajouté dans les recharges de cigarette électronique au cannabis vendues illégalement, notamment au Etats-Unis.
Des normes de qualité élevées en France
En France, l'Académie de médecine a rappelé récemment que «les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l'inverse des Etats-Unis», et que la «cause principale» de l'épidémie d'atteintes pulmonaires aux Etats-Unis est un «détournement» de l'usage des cigarettes électroniques avec un «contenu nocif» (probablement une huile de vitamine E ajoutée dans des recharges au cannabis vendues sur le marché noir).
L'académie ajoute que le vapotage «aide à l'arrêt et à la diminution de la consommation de tabac» et souligne qu'on ne fait pas face en France à un «mésusage» de ce produit par les mineurs, comme c'est le cas outre-Atlantique, du fait d'un «défaut de réglementation».