La production de viande a de lourdes conséquences sur les changements climatiques. Selon un groupe de 50 experts, la consommation de viande doit atteindre son pic en 2030, avant de baisser considérablement pour éviter un désastre écologique.
Dans une lettre publiée dans Lancet Planetary Health, les scientifiques expliquent l’importance de la diminution de la production du bétail. Selon un rapport des Nations Unies, l’élevage du bétail destiné à l’abattoir est responsable de près de 15% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Selon CBS News, c’est cinq fois plus que les émissions dues au trafic aérien, et deux fois plus que celles de l’industrie de la mode et du textile.
La production de viande demande également de grandes surfaces, qui pourraient être utilisées pour planter des arbres : «Restaurer la végétation, comme les forêts, reste pour le moment la meilleure option pour réduire la quantité de CO2 dans l’atmosphère», ont précisé les scientifiques.
Cette lettre est principalement destinée aux pays développés, qui sont les plus gros consommateurs de viande. «Les pays riches ont tendance à consommer plus de calories que nécessaire, et beaucoup plus de nourriture animale qu’il n’est recommandé pour être en bonne santé», selon Martin Heller, chercheur à l’Université du Michigan et signataire de la lettre. Selon le Département de l’Agriculture des États-Unis, les Américains consomment 42% de plus de viande, d’œufs et de noix que ce qui est recommandé par les experts de santé.
En France, depuis 1998, la consommation de produits carnés par habitant diminue. Elle s’élève à 87,5 kgec par habitant en 2018.