Après avoir rempli les places de Florence, Bologne ou encore Modène, dans le nord de l'Italie, le mouvement spontané des «sardines», contre La Ligue de Matteo Salvini, a appelé à une grande manifestation contre l'extrême droite ce samedi 14 décembre à Rome.
Fondé par quatre jeunes inconnus indignés par la ligne politique de Matteo Salvini faite, selon eux, de haine et d'exclusion, le mouvement a opéré à plusieurs reprises dans les villes où le leader souverainiste réunissait ses supporters.
«Nous pensons que les idées diffusées par la Ligue sont inacceptables», affirme Paolo Ranzani, un photographe qui milite pour le mouvement.
Entonnant à l'envi l'hymne des antifascistes «Bella Ciao», le mouvement apolitique a notamment protesté à Modène contre la campagne de Matteo Salvini pour s'emparer de la riche région d'Emilie-Romagne, bastion de la gauche, lors de l'élection régionale du 26 janvier.
«L'archipel des sardines»
Selon les sondages, la coalition de droite (menée par la Ligue) se renforce dans les régions du nord de l'Italie après avoir remporté une victoire historique lors des récentes élections en Ombrie (centre), où la gauche avait gouverné pendant un demi-siècle.
«Mais les sardines, comme les petits poissons, sont fortes et peuvent devenir une énorme vague, un tsunami», a commenté un admirateur du mouvement sur Facebook.
Devenues le symbole de la protestation contre Matteo Salvini, les «sardines» critiquent régulièrement les actes de ce dernier.
Se reconnaître dans les valeurs de l'antifacisme
«A Bologne, ils disaient qu'ils étaient 100.000 sur une place prévue pour accueillir 10.000 personnes, une mensonge qui reflète le style de la Ligue, pour parvenir à l'adhésion par le mensonge», a déclaré sur Facebook Mattia Santori, 32 ans, l'un des fondateurs des «sardines».
Sur la page «L'archipel des sardines», créée sur Facebook, le mouvement explique qu'il entend rassembler les personnes qui se reconnaissent dans les valeurs de l'antifascisme.
«Notre objectif est de créer un axe entre le nord et le sud de la péninsule, de nous coordonner», explique Susy Iovieno, l'un de ses promoteurs.