On sait désormais que chaque galaxie possède en son centre un trou noir supermassif, y compris la notre, la Voie lactée. Mais des scientifiques ont découvert qu'une galaxie abritait pas moins de trois trous noirs supermassifs, ce qui n'avait jamais été observé jusqu'alors dans l'Univers.
De plus, ces trois trous noirs, dont la masse équivaut pour chacun à 90 millions de fois la masse du Soleil, sont étonnamment proches les uns des autres. Cette galaxie, baptisée NGC 6240 et située à 300 millions d'années-lumière (soit relativement proche de la notre), présente une forme ne correspondant pas aux standards connus, puisqu'elle ressemble à un papillon.
Cela avait dans un premier temps poussé les scientifiques a conclure qu'elle a été formée par la collision de deux galaxies plus petites. Mais si cela expliquait la présence de deux trous noirs, cela ne disait pas pourquoi on en trouve trois.
Selon l'étude publiée par le journal Astronomy and Astrophysics, les scientifiques pensent désormais qu'il pourrait s'agir de la première observation de la fusion simultanée de trois galaxies. Ce qui pourrait aider à comprendre le processus de formation des galaxies, et notamment des plus grandes d'entre elles.
Alors que l'Univers est âgé de moins de 14 milliards d'années, le processus connu jusqu'alors aurait pris trop de temps pour former de telles galaxies. « Les fusions multiples conduisent à une évolution plus rapide des galaxies massives, par rapport aux fusions binaires », écrivent ainsi les auteurs de l'étude. La fusion de plus de deux galaxies pourrait ainsi être plus fréquente que prévu, ce qui pourrait expliquer l'existence des galaxies aux dimensions les plus importantes.