L'actuel Premier ministre du Royaume-Uni voue une véritable obsession pour les bus ou ne serait-ce tout simplement qu'un merveilleux outil de communication. Pour le lancement de sa campagne pour les élections législatives britanniques, Boris Johnson a dévoilé son tout nouveau véhicule, dans un clip tonitruant.
La bande-son, signée Mark Fuentes, s'intitule - ça ne s'invente pas -, Texas Style, et elle ne fait pas dans la dentelle avec un riff puissant. Quant au véhicule, il invite les électeurs à se mobiliser avec le slogan : «Soutenez Boris et votez pour le parti conservateur ... et rendez possible le Brexit».
Our new campaign bus is fantastic! #GetBrexitDone #VoteConservative pic.twitter.com/QOYLZdCxp0
— Boris Johnson (@BorisJohnson) November 17, 2019
«Certains d'entre vous pourraient demander pourquoi nous avons besoin de ce bus ou même pourquoi nous avons besoin de ces élections». S'adressant aux personnes présentes pour le lancement de sa campagne, le Premier ministre a ainsi répondu : «La réponse est parce que le parlement est malheureusement paralysé. C'est comme une pipe bloquée, un anaconda qui a avalé un tapir, ou encore une artère bloquée au coeur de la politique britannique qui refuse de faire le Brexit.»
A présent, Boris Johnson espère que son bus attirera moins la critique qu'en 2016 lors de sa campagne pour le «Leave», le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. A l'époque, son bus rouge avait défrayé la chronique en raison de cette phrase : «nous envoyons 350 millions de livres à l'UE par semaine, finançons le NHS (le système de santé publique britannique, ndlr) à la place».
Or ce chiffre était érroné car il ne prenait pas en compte ni la ristourne concédée à Margaret Tatcher pour son pays en 1984, ni même la différence entre les paiements bruts faits à l'UE et les paiements nets, car l'UE redonne de l'argent à tous les pays membre.
Cette déclaration ambulante avait ainsi été jugée trompeuse. D'ailleurs, un militant avait voulu poursuivre pénalement le Premier ministre en justice, avant d'être débouté par la justice britannique. Il l'accusait d'avoir menti sur les avantages du Brexit avant le référendum de 2016.