L'imbroglio administratif incompréhensible avait suscité un certain nombre de critiques. La Française installée au Québec qui avait vu sa demande d'immigration refusée car elle n'avait pas su démontrer qu'elle possédait le niveau de français requis lors d'un examen de sélection, pourra finalement vivre son rêve.
C'est ce qu'elle a annoncé samedi sur Twitter.
BREAKING NEWS ! CSQ obtenu !!
J’espère de tout coeur que cette histoire aidera à définir une loi sur l’immigration plus réaliste. Il y a tellement, tellement d’autres dossiers qui ont besoin d’un regard humain, pour que le Québec en ressorte grandit ! #PEQ https://t.co/nGL78cFeKr— Emilie L. Dubois (@IMPAKTsci) November 8, 2019
Les autorités québécoises reprochaient à Emilie Dubois d'avoir rédigé en anglais l'un des chapitres de sa thèse en biologie cellulaire et moléculaire, document demandé pour l'obtention du certificat de sélection du Québec. L'extrait en question eétait, en réalité, un article scientifique publié dans une revue que l'étudiante française avait jugé bon d'inclure dans son travail d'étude pour appuyer et développer son raisonnement.
«Vous n'avez pas effectué votre programme d'études au Québec entièrement en français, incluant le mémoire ou la thèse» indiquait le document qu'elle avait reçu. Une situation ubuesque pour celle qui avait rédigé le reste de son doctorat en français, passé sa soutenance de thèse en français et effectué l'ensemble de ses études, depuis le début de sa scolarité, dans la langue de Molière.
Bien qu'elle reconnaissait avoir été prévenue à la fin de l'année 2018 de sa maladresse, elle dénonçait une application zélée du droit québécois du ministère de l'immigration, de la francisation et de l'intégration chargée d'étudier son dossier.