Le mois de novembre vient de débuter, et il est déjà très compliqué pour Donald Trump. Le président américain a enchaîné plusieurs défaites en quelques jours, dont certaines qui risquent de peser lors de l'élection présidentielle de 2020.
Le plus grave de ces revers est sans conteste électoral. Des scrutins locaux de différentes natures étaient organisés dans tout le pays le 5 novembre. Le plus important d'entre eux étant la nomination du gouverneur du Kentucky. Cet Etat très conservateur, acquis à la cause de Donald Trump en 2016 (il y devance alors Hillary Clinton de 30 points), est revenu au parti démocrate.
L'investissement personnel de Donald Trump dans la région n'aura rien changé. Dans un meeting sur place le 4 novembre, il avait déclaré : «si on perd, cela envoie un très mauvais message (...) vous ne pouvez pas laisser cela m'arriver».
Donald Trump in Kentucky: "If you lose, it sends a really bad message...you can’t let that happen to me" pic.twitter.com/1PMGeQ6gap
— Edward Hardy (@EdwardTHardy) November 6, 2019
Outre le Kentucky, les démocrates ont également pris le contrôle des deux chambres de l'Assemblée de Virginie. Une véritable performance puisque cela faisait 25 ans que ce n'était pas arrivé. De quoi y voir une nouvelle preuve de désamour que peuvent subir les républicains, et donc Donald Trump, dans le pays.
D'ailleurs, selon un sondage dévoilé par NBC News et le Wall Street Journal début novembre, 46% des interrogés ont affirmé qu'ils allaient très certainement voter contre le président actuel, qu'importe le candidat qu'il affrontera. Un résultat qui tranche avec sa cote de popularité, qui ne descend pas sous les 40% depuis de longues semaines.
La destitution toujours plus présente
Outre les urnes, la journée du 5 novembre a infligé au pensionnaire de la Maison Blanche une autre déconvenue. L'ambassadeur américain à l'ONU, Gordon Sondland, est revenu sur son témoignage concernant le coup de téléphone de Donald Trump au président ukrainien, qui a causé toute l'affaire de la destitution. Selon lui, une aide américaine à l'Ukraine avait bien été conditionnée à l'ouverture d'une enquête sur le fils de Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle de 2020. Sauf qu'une telle pratique, appelée quid pro quo, est interdite. Le témoignage de Gordon Sondland vient donc accabler un peu plus Donald Trump dans le dossier de la destitution.
Si l'on ajoute à cela la décision d'une Cour d'appel fédérale qui demandait à Donald Trump de bien dévoiler ses déclarations d'impôts, rien ne semble sourire à l'ancien homme d'affaires dernièrement. Il pourra cependant trouver du réconfort dans le soutien républicain dont il jouit encore (aucun n'a voté au Congrès en faveur de l'enquête pouvant mener à la destitution), sa popularité et les résultats économiques toujours positifs de son pays.