La reine Elisabeth II a définitivement renoncé au port de la fourrure animale selon son habilleuse officielle. Un engagement royal qui réjouit plusieurs associations de défense des animaux.
«A partir de 2019, si Sa Majesté a des obligations par un temps particulièrement froid, nous n'utiliserons plus que de la fausse fourrure pour s'assurer qu'elle reste au chaud», a assuré la couturière personnelle de la souveraine de 93 ans, Angela Kelly, dans son livre «Le revers de la médaille : la reine, l'habilleuse et l'armoire».
Pour la porte-parole de Peta France, Anissa Putois, «c'est un message très fort». «C'est un immense pas en avant vers la fin de l'exploitation des animaux, confinés à vie dans des petites cages insalubres et tués de façon violente, en étant gazés, électrocutés ou dépecés vif pour leur pelage», a-t-elle déclaré sur Europe 1.
«Nous sommes ravis que Sa Majesté ait officiellement abandonné la fourrure», a déclaré Claire Bass, directrice de Humane Society International UK. Elle s'est réjouie de ce «signal fort» de la part d'un chef d'État, qui montre selon elle que «la fourrure est démodée».
Selon un sondage YouGov réalisé en 2018 pour Humane Society International, plus de deux tiers des Britanniques interrogés soutenaient l'interdiction de l'importation de fourrure au Royaume-Uni, seuls 8% s'opposant à cette idée. Le Royaume-Uni a interdit l'élevage d'animaux pour leur fourrure depuis 2000, mais importe et vend de la fourrure de différentes espèces comme le renard, le lapin ou le vison.
En 2018, le mouvement #FurFreeBritain («une Grande-Bretagne sans fourrure») avait réuni plus de 425.000 signatures contre l'importation de fourrure, menant l'affaire au parlement britannique, qui n'avait finalement pas adopté de projet d'interdiction en ce sens.